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Innovation Pédagogique et transition
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Martine Dutoit

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Articles de cet auteur (24)

  • Constructions mentales et constructions discursives

    Il est assez rare de s’intéresser aux rôles respectifs des constructions mentales et des constructions discursives dans la conduite des actions. Ce texte, à partir des caractéristiques permettant de les repérer, s’interroge sur leur identification. Analyser leur itération réciproque peut permettre de rendre compte des aspects implicites et explicites entre représentations et actions dans les pratiques des professionnels.

  • Ces représentations de soi qui accompagnent nos activités

    L’activité de représentation est donc une activité qui a pour produit la présence à un sujet-en-activité d’objets en même temps absents de son environnement. Elles peuvent être définies comme des activités tenant lieu de leurs objets et pouvant survenir en leur absence. Les représentions de soi accompagnant les activités ont les mêmes contours que les activités elle- mêmes. Les représentations de soi à soi correspondent aux constructions de sens qu’un sujet effectue sur son propre parcours. Les propositions d’images qu’un sujet ‘offre’ à autrui correspondent aux faces que ce sujet aimerait donner à voir. La tension générée entre ces représentations et ces images constitue un outil essentiel pour comprendre les dynamiques identitaires des sujets.

  • Enchaînement d’activités et constructions de sens

    Dans deux situations prises en exemple, l’activité musicale et la communication, enchainement d’activités et constructions de sens s’opèrent dans un même mouvement pour les acteurs concernés.

    • Ce sont des activités concaténées.
    • Elles renvoient à l’expérience des sujets, qui en ont une maitrise pratique, au sens de de P. Bourdieu.
    • Leur mobilisation relève d’une action intentionnelle, singulière, située dans des circonstances données.
    • Cette mobilisation implique également et dans le même temps à la fois une représentation d’action et une représentation de soi comme sujet agissant dans l’action.

    Reconnaitre les chaines d’activité dont nous avons l’expérience et que nous remobilisons dans l’action, n’est-il pas aussi un outil de reconnaissance, construction/reconstruction de soi ?

  • Agir sur sa propre activité : le travail du sens

    Loin d’apparaître comme un contenu construit à l‘extérieur du sujet et approprié par le sujet, le travail du sens est un processus de transformations solidaires de représentations qui articule notamment trois fonctions coprésentes : une communication à soi, une requalification des entités présentes dans la situation d’action et une représentation de soi-en-action. Chargée d’affects, cette reconstruction de sens ouvre la voie à conception et engagement de nouvelles actions.

  • Soi, moi, je : des construits d’expérience par/pour des sujets-en-activité

    Souvent considéré comme illégitime au regard des critères disciplinaires qui « font science » (https://www.eyrolles.com/Sciences/Livre/penser-comme-un-rat-9782759224630/ Vinciane Despret), le rapport que nous entretenons aux êtres et aux choses du monde que nous habitons peut au contraire être analysé comme un construit d’expérience, matériau de recherche, qui nous renseigne sur la simultanéité et la consubstantialité de la construction des sujets dans l’activité et de l’activité elle-même en évitant substantification et réification des concepts d’analyse du chercheur (https://www.gallimardmontreal.com/catalogue/livre/reification-petit-traite-de-theorie-critique-la-honneth-axel-9782070782925).Distinguer dans les construits d’expérience le « soi » défini comme unité de perception d’engagement dans un activité, le « moi » comme unité de représentation de soi en activité et le « je » comme image de soi donnée par soi à autrui ou à soi-même peut y contribuer.

  • La communication à soi : une activité secrète universellement repandue

    Beaucoup de naïvetés et d’auto-illusions sont régulièrement proférées sur la question du sens.
    De la même façon que l’apprentissage ne peut pas consister en une simple appropriation d’un élément’ extérieur (cad le savoir, https://www.innovation-pedagogique.fr/article8610.html ) la construction des sujets par eux-mêmes ne peut pas consister en simple appropriation/transmission de valeurs. Il faut probablement s’intéresser aux voies par lesquelles les sujets construisent le sens de leur activité. L’hypothèse que font les auteurs de ce texte, encore charmés rétrospectivement par le doux babil de leurs enfants en bas âge, comme observé aussi par des chercheurs https://ct3.ortolang.fr/valange/dist/fr/dossier_offre.html?Anae-0_10-babillage-girafe-coupe= , est que s’intéresser aux ‘communications à soi’ peut peut-être y contribuer de façon décisive.

  • Quel statut pour l’activité dans une "pensée transformation" ?

    L’activité : un concept pour les sciences sociales, un construit d’expérience pour les organismes vivants

    Entrer par l’activité comme nous venons de le faire est une entrée conceptuelle. Conjuguée avec l’entrée par l’action (https://www.cairn.info/revue-savoirs-2023-1-page-81.htm ) elle peut rendre compte de constructions intellectuelles et professionnelles variées, mais elle d’abord un construit, un vécu d’expérience : les êtres vivants se sentent-en-activité et donc en transformation.

  • La création d’un espace conjoint de communication en mode multimodal et d’apprentissage

    Dans la relation et la communication qui s’instaurent entre une éducatrice et un jeune enfant sourdaveugle, nous avons pu avoir accès à une interaction montrant ce qu’apportent les différentes modalités de communication à la seule communication langagière. Cette autoconfrontation d’une éducatrice visionnant le film de son intervention permet d’analyser le jeu de mains et de rythmes qu’elle propose à l’enfant. Il s’agit de construire un support d’échanges et de construction d’une trace pouvant être réactivée dans d’autres interactions. La recherche sur ces vécus d’expérience constitue une entrée privilégiée pour accéder à la compréhension des processus d’apprentissage et notamment de leur caractère conjoint dans la relation.

  • Développer une vie intellectuelle professionnelle

    La vie intellectuelle professionnelle décrit la vie intellectuelle d’acteurs engagés en même temps dans des processus de production d’utilités sociales, se représentant et communiquant entre eux sur, autour et pour ces processus.
    Elle se reconnait à partir des formes de discours dans lesquels l’homme se représente son faire ou délibère sur son faire : narrations, récits, formalisations d’expérience, de pratiques, recherches-actions, etc.
    Les concepts caractéristiques de la vie professionnelle jouent un rôle fonctionnel dans l’établissement d’un lien entre représentation d’un existant et représentation d’un souhaitable.
    Ils sont relatifs à la conduite de l’action et se situent, souvent simultanément, sur plusieurs registres : représentationnel, affectif, conatif. Ils comportent l’établissement de liens entre espace de l’action concernée et d’autres espaces d’action. Ces concepts entretiennent entre eux des liens d’inter-action qui ont fait dire à P. Ricoeur qu’ils fonctionnent en réseau. Ce réseau conceptuel fonctionne comme producteur d’une totalité signifiante, se transformant de façon continue.

  • Le mystérieux cycle itératif de la conduite des actions

    La conduite des actions s’analyse comme une mise en relation cyclique, itérative entre représentations finalisées et finalisantes.
    Les représentations finalisées sont les représentations que se font des sujets de leur environnement, d’eux-mêmes ou de leurs propres activités, orientées par les processus de transformation dans lesquels ils sont déjà engagés. Les représentations finalisantes sont les représentations que se font les sujets de ce qui est souhaitable pour leurs activités, pour eux-mêmes, pour leurs environnements.
    La distinction finalisé/finalisant est un outil théorique pour analyser les activités de conduite des actions, pas pour les concevoir ou pour les évaluer. Le discours managérial, très présent dans les formations professionnelles tend à énoncer et à valider les activités professionnelles sous forme de tâches, de fonctions à remplir, formalisées dans des fiches de postes. La distinction finalisé/finalisant n’est pas une distinction linéaire, temporelle, relative à l’organisation de l’action. Ce n’est que l’organisation de l’action qui suppose une logique temporelle des activités constitutives de l’action : organisation d’étapes successives susceptibles d’ordonner leur performation.

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