Un article de Martine Dutoit et de Jean-Marie Barbier
Formation et Apprentissages professionnels EA 7529 CNAM
Chaire Unesco-ICP Formation Professionnelle,
Construction Personnelle, Transformations Sociales
La conduite des actions : une activité largement méconnue des sujets engagés dans les actions
Cela peut sembler paradoxal, mais nos activités les plus familières nous sont apparemment les moins connues : le présent texte fait l’hypothèse que c’est particulièrement le cas des activités de conduite des actions. Nous appelons conduite des actions les constructions mentales/affects survenant chez les sujets impliqués dans ces actions et relatives à leurs organisations d’activités. Ces constructions mentales/affects conférent un sens à ces organisations et sont susceptibles d’influer sur leur performation cf. conduite in :
https://www.puf.com/content/Vocabulaire_danalyse_des_activit%C3%A9s.
L’origine de ce paradoxe est probablement à trouver dans le paradigme occidental pensée//action, lequel présente notamment trois caractéristiques :
– La pensée est distincte de l’action,
– Elle préexiste à l’action,
– L’action entretient avec la pensée une relation d’application : elle est censée ‘la mettre en pratique’
Comme l’écrit avec beaucoup de clarté l’auteur grec antique Thucydide dans le ‘discours aux Athéniens’ dans le contexte de la guerre du Péloponnèse : « Pour nous, la parole n’est pas nuisible à l’action, ce qui l’est c’est de ne pas se renseigner par la parole avant de se lancer dans l’action » - Guerre du Péloponnèse, Discours de Périclès aux Athéniens, chap.XL).
François Jullien parle souvent du « socle grec » https://www.cairn.info/revue-le-debat-2001-4-page-134.html
Un paradigme est un cadre, souvent tacitement partagé qui, dans un groupe donné, contraint l’exercice de l’activité de pensée.
Ce paradigme pensée//action ne distingue pas pensée pour l’action et intelligibilité de l’action. Or, comme l’écrit L.Quéré dans une distinction éclairante, il convient probablement de ne pas confondre « cadre conceptuel de l’action » et « cadre d’analyse » de l’action https://www.innovation pedagogique.fr/article9427.html. « Il y a confusion du thème et des ressources quand on se donne comme langage de description le langage dans lequel se constitue socialement ce qui est à analyser, dans le cas présent l’objectivité de l’action et la subjectivité de l’agent » https://books.openedition.org/editionsehess/25347?lang=fr p.86. C’est aussi confondre sémantique de l’action et sémantique d’intelligibilité de l’action https://www.cairn.info/manieres-de-penser-manieres-d-agir-en-education--9782130507079-page-89.htm , ou encore ‘rationnel’ et ‘scientifique’ https://www.innovation-pedagogique.fr/article9210.html
Le cadre conceptuel de l’action a en dominante un statut mental. Il relève d’une activité adressée par le(s) sujet(s) de l’action à lui-même (à eux-mêmes). Il ne décrit pas l’action, mais se vit en termes de familiarité, d’intimité, de rapport existant entre ce(s) sujet et les représentations qu’il se fait (font) de son (leur) action et de lui-même (eux-mêmes) en action. Cette conceptualisation associe plusieurs objets de pensée.
Le cadre d’analyse a un statut différent : les analyses sont des activités sur des activités. Ce sont des opérations supplémentaires, à dominante discursive, consistant à décomposer un tout en ses éléments constituants, et à établir et formaliser des relations de corrélation entre eux, comme le suggère le terme intelligibilité. Les analyses s’inscrivent dans une activité de production de savoirs, d’énoncés, considérés dans leur contenu propositionnel.
Bien entendu, dans les interactions ordinaires, il existe d’incessants passages et transformations réciproques des constructions mentales et des constructions discursives. L’usage du vocabulaire entre ces deux types de constructions est très mobile. C’est particulièrement le cas du terme concept, utilisé indifféremment pour désigner un énoncé ou une représentation.
Se préparer à la conduite de l’action s’accomplit le plus souvent dans les sociétés occidentales, et notamment dans les formations professionnelles, selon un paradigme pensée//action.
Pour s’en convaincre, il suffit de relever plusieurs phénomènes d’observation courante :
l’appellation ‘sciences et techniques de’, utilisée pour labelliser les ouvrages consacrés aux savoirs considérés comme reconnus dans les champs de pratiques professionnelles : sciences et techniques de l’ingénieur https://www.cnrseditions.fr/collection/sciences-et-techniques-de-lingenieur/, gestion, formation https://www.dunod.com/sciences-humaines-et-sociales/traite-sciences-et-techniques-formation-0 , travail social, activités physiques et sportives etc.
La structuration des formations et notamment des formations supérieures en ‘cours’ et en ‘travaux’ pratiques ou dirigés (TP-TD), donnant lieu à allocations de moyens financiers et organisationnels spécifiques.
L’évocation fréquente dans les discours de formation de deux types de ressources éducatives : la théorie et la pratique.
La dénomination des personnels de formation selon deux étiquettes, et partant la reconnaissance de deux statuts : 1) les enseignants ou enseignants-chercheurs, souvent organisés en disciplines 2) les enseignants ou formateurs professionnels, encore les enseignants associés, souvent organisés en champs de pratiques ; en France où l’on pourra aussi parler d’agir en situation de formation au nom de l’expérience https://www.theses.fr/194306135 .
La désignation des acquis de la formation : la désignation ‘formation théorique’ désigne davantage un cumul de savoirs spécialisés que l’expérience de l’exercice d’une activité d’intelligibilité, ce qu’elle est en réalité.
Le point commun de tous ces phénomènes est qu’au sein des formations professionnelles la pensée sur l’action est considérée comme un préalable, comme un prérequis de l’action.
Les activités de conduite des actions sont des représentations mentales produites à partir de l’activité, pour l’action, et construites par les sujets en action.
Les représentations mentales transforment les entités du monde en objets pour l’activité des sujets : elles assurent la présence aux sujets d’entités absentes de leur activité physique de transformation du monde.
Elles sont produites par les sujets mêmes en action. Elles sont fonctionnelles pour l’action en cours : construites dans l’activité, souvent en même temps que l’activité (cas des interactions interpersonnelles immédiates : « nous sommes continuellement atteints et mis en question par la communication » https://www.seuil.com/ouvrage/une-logique-de-la-communication-janet-helmick-beavin/9782757839997#:~:text=Il%20s’agit%20ici%20du,(et%20au%20normal)%20humain). Elles sont faites pour l’action, produites par le sujet en action. Elles différent sensiblement dans leur statut par exemple des représentations sociales ou des modèles prescrits.
Les activités de conduite des actions par les sujets sont à la fois des représentations des actions et des représentations d’eux-mêmes en action.
Ce phénomène découle directement du fait que les constructions mentales par les sujets de leurs activités et d’eux-mêmes dans leurs activités sont conjointes : lorsqu’un sujet construit une représentation de son action, il construit en même temps une représentation de lui-même en action.
Les deux types de représentations ne sont pas séparables : elles émergent de façon associée.
Comme l’indique un pompier interviewé dans une de nos recherches sur les transformations de l’expérience :« avec mon beau chasuble jaune, marqué commandant des opérations de secours, du coup je dois composer avec cela ».
Les projets personnels, si valorisés dans les milieux de la formation et du développement, sont à la fois des projets de faire et des projets de soi.
Les activités de conduite des actions sont à la fois des productions de représentations rétrospectives et des productions de représentations anticipatrices.
Le vocabulaire distinguant représentations anticipatrices et autres représentations est apparu notamment chez Piaget et Inhelder, qui parlent d’images mentales anticipatrices et reproductrices.
https://www.persee.fr/doc/bupsy_0007-4403_1968_num_22_273_10914_t1_0204_0000_2
On ne peut évidemment manquer de relever la correspondance existante entre activités de conduite des actions et production de telles représentations/images.
1) les définitions des objectifs et des projets ont le statut de production de représentations anticipatrices : anticipatrices d’états dans le cas des objectifs, anticipatrices de processus dans le cas des projets.
2) les évaluations d’action et d’utilité de l’action par rapport aux situations qui ont provoqué son recours, ont le statut de représentations rétrospectives : rétrospectives de processus dans le cas des évaluations d’action, rétrospectives d’états dans le cas de l’évaluation d’utilité https://www.puf.com/content/%C3%89laboration_de_projets_daction_et_planification
Ce lien entre représentations anticipatrices et rétrospectives est reconnu de diverses façons :
– Pour le mathématicien A.Lichnerowicz, « l’homme se révèle un animal à mémoire et projet »
– Pour Berthoz, physiologue de l’action, « la perception est (…) anticipation des conséquences de l’action » et « la mémoire prédit les conséquences de l’action » https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/neurosciences/sens-du-mouvement_9782738104571.php pp.15,24) ; il parle d’une « mémoire pour prédire » (ibidem p.125)
– Nombre de psychologues et de psychologues sociaux ont travaillé sur le lien entre mémoire et capacité à se projeter dans l’avenir (‘mémoire du futur’). La mémoire, qui semble par essence orientée vers le passé, est en fait orientée vers le futur.
Les activités de conduite des actions supposent la production de représentations finalisées prenant la forme d’une réponse à la question QU’EST-CE QU’IL Y A LA POUR CE QUE J’AI A Y FAIRE ? Cf. : représentations finalisées in :
https://www.puf.com/content/Vocabulaire_danalyse_des_activit%C3%A9s
Les représentations finalisées sont les représentations que se font des sujets de leur environnement, d’eux-mêmes ou de leurs propres activités, orientées par les processus de transformation dans lesquels ils sont déjà engagés.
Elles correspondent aux représentations d’existants que se font les sujets de leurs activités compte tenu de leur engagement dans ces activités https://bibliotheques.mnhn.fr/medias/doc/EXPLOITATION/HORIZON/218133/mondes-animaux-et-monde-humain-suivi-de-theorie-de-la-signification. Elles sont le mode de présence des existants dans le champ des représentations ; elles transforment les entités du monde en objets pour l‘activité d’un sujet https://www.innovation-pedagogique.fr/article13666.html
Elles correspondent à la notion d’image opérative (ou fonctionnelle), telles que définie par Ochanine et ses collègues ; c’est-à-dire que les représentations finalisées présentent notamment trois caractères : la sélectivité et le laconisme, la polarisation, la déformation fonctionnelle https://journals.openedition.org/pistes/4655 .
Les représentations finalisées entretiennent des relations d’inter-signification avec les autres composantes de la conduite des actions. Il est utile de se doter d’outils d’investigation fondés sur la reconnaissance de ces inter-significations : représentations que les sujets se font de la situation au regard de leur image de sujet agissant et de leur représentation de l’activité, représentations d’eux-mêmes au regard de la situation et de l’activité, représentations de l’activité au regard de la situation et d’eux-mêmes etc. les transformations de l’expérience dans l’engagement de l’action https://hal.science/hal-04067162
Les représentations finalisées ne s’opposent pas à des représentations qui seraient purement cognitives. Celles-ci ne sont qu’imaginées dans le discours objectiviste et scientiste. Les représentations que se fait par exemple un chercheur dans l’exercice d’une activité de recherche sur ce qu’il prend comme objet sont finalisées par son intention de production de savoirs et déterminées aussi par le cadre théorique investi https://crf.hypotheses.org/816 .
Les activités de conduite des actions supposent la production de représentations finalisantes prenant la forme d’une réponse à la question : QU’EST-CE QUE J’AI A FAIRE LA ? cf. représentations finalisantes in : https://www.puf.com/content/Vocabulaire_danalyse_des_activit%C3%A9s
Les représentations finalisantes sont donc les représentations que se font les sujets de ce qui est souhaitable pour leurs activités, pour eux-mêmes, pour leurs environnements.
Finaliser ne doit pas être pris au sens contemporain anglophone de ‘terminer’, mais au sens traditionnel francophone : ‘donner une fin, un but’.
Les représentations finalisantes permettent l’attribution, a priori ou a posteriori, par rapport aux activités, d’une qualité d’action à des objets, à des situations, à des sujets. On peut parler aussi de représentations-référents.
Ces représentations sont variables dans leur contenu et se transforment au fur et à mesure que se transforment les activités et les sujets impliqués dans les activités.
Les représentations finalisantes sont les représentations que se font les sujets de ce qui à leurs yeux vaut (ou vaudrait) la peine d’être fait dans une situation donnée. Elles sont ce qui construit du sens à la vie, et sont susceptibles d’influencer le choix de leurs modes et moyens d’action. Elles appartiennent à l’univers des constructions de sens.
Elles apparaissent en particulier à l’occasion d’opérations mentales d’attribution de valeur, de valuation (J.Dewey https://journals.openedition.org/traces/833 ) à des activités, a priori en anticipation (détermination d’objectifs, construction de projets) ou a posteriori en rétrospection (évaluations d’action, évaluations de l’utilité des actions en situation). Elles jouent un rôle fonctionnel dans l’acte d’attribution de valeur, dans la mesure où elles sont une expression/communication du désirable, du souhaitable. Ce sont elles qui introduisent au niveau mental du sujet une relation d’ordre, de hiérarchie.
Elles constituent un mode de présence des affects dans le champ des représentations. Les affects sont en effet des transformations de tendances d’activité. Les représentations finalisantes se précisent donc à l’occasion du développement des activités de conduite des actions : l’‘obscur objet de mon désir’ s’éclaircit…
https://www.senscritique.com/film/cet_obscur_objet_du_desir13319 . Pour parler comme Dewey dans la théorie de l’enquête, il s’agit de transformer de façon « contrôlée ou dirigée une situation indéterminée en une situation qui est si déterminée en ses distinctions et relations constitutives qu’elle convertit les éléments de la situation originelle en un tout unifié » (1938/2006, p. 169).
Les représentations finalisantes ne se limitent donc pas aux activités proprement dites, elles sont associées à des représentations finalisantes des ‘soi souhaité’, des ‘moi’ que les sujets élaborent à partir de leur histoire ; elles en sont issues et contribuent à les transformer. Savoir ce que je veux faire est le meilleur indicateur de ce que je veux être.
Ce lien étroit apparait en particulier à travers les phénomènes de plaisir et de souffrance identitaire repérables dans l’exercice des activités, traduisant ou non des liens de cohérence établies spontanément par les sujets entre représentations de soi issues d’expériences en cours et représentations de soi issues de leurs trajectoires antérieures.
Comme nous l’indique un créateur d’images animées interviewé dans le cadre d’une recherche sur la création https://periodicos.ufmg.br/index.php/trabedu/article/view/39935 « je suis au cœur de tout ce que je fais ; les images je vis pour ça, je vis de cela (…) je sais d’où je pars et moins je sais où je vais, plus je suis heureux ».
Ce point a été si bien compris par certains chercheurs et/ou intervenants intéressés par la question des valeurs que, plutôt que d’avoir la naïveté d’interroger directement les sujets sur leurs valeurs (attitude très fréquente qui ne permet de recueillir que des valeurs professées, déclarées, affichées dans des communications à autrui) les interrogent sur les situations dans lesquelles ils se ‘sentent bien’.
Cela explique la revendication de ‘sincérité’ faite par des sujets d’un rapport étroit entre leurs propres personnes et les valeurs qu’ils vivent et qu’ils éprouvent, au-delà des valeurs affichées. Un contre-exemple historique célèbre nous est donné lors de l’engagement de la première guerre du Golfe par des discours surinvestis en valeurs des belligérants (Saddam Hussein, issu du parti irakien laïc Baas, et George Bush, président américain).
La conduite des actions s’analyse comme une mise en relation cyclique, itérative entre représentations finalisées et finalisantes
Il est d’expérience courante que les opérations d’élaboration d’un projet d’action sont grandement facilitées si l’on dispose au préalable d’une représentation précise des objectifs de l’action ; elles sont d’ailleurs souvent une occasion de revenir sur ces objectifs. De la même façon les opérations d’évaluation d’une action sont grandement facilitées si l’on dispose au préalable d’une image précise du projet correspondant à cette action ; elles sont d’ailleurs souvent une occasion de revenir sur ces projets. Les jugements produits au terme de ces évaluations d’action sont souvent réinvestis dans les processus d’élaboration de projets, notamment en cours d’action. De la même façon, les jugements produit au terme des évaluations d’utilité sont souvent réinvestis dans le processus de détermination des objectifs.
Tout se passe en fait comme si on se trouvait en présence d’un processus cyclique itératif, dont la cohérence reposerait moins sur une succession temporelle, qui n’existe que dans le discours méthodologique, que sur la dépendance fonctionnelle de chacun de ces moments par rapport aux autres.
Il est possible dès lors de distinguer quatre moments fonctionnels de la conduite de l’action, formant un cycle itératif :
In : Jean-Marie Barbier (1991) Élaboration de projet et planification Presses Universitaires de France. https://www.puf.com/content/%C3%89laboration_de_projets_daction_et_planification
La distinction finalisé/finalisant est un outil théorique efficace pour analyser les activités de conduite des actions, pas pour les concevoir ni pour les évaluer
Dans le discours managérial, très présent dans les formations professionnelles, rend à énoncer et à valider les activités professionnelles sous forme de tâches, de fonctions à remplir, formalisées dans des fiches de postes.
La distinction finalisé/finalisant que nous venons d’énoncer n’est pas une distinction linéaire, temporelle, relative à l’organisation des activités constitutives de l’action. Ce n’est que
l’organisation de l’action qui suppose une logique temporelle : elle est une organisation d’étapes successives susceptibles d’ordonner leur performation
Pour une approche dynamique de phénomènes dynamiques
« La vie et l’action de l’homme, écrivent D.Ochanine et V.Morassanova dans Questions de psychologie, 1973, Régulation de l’activité, Image dynamique des structures spatio-temporelles) ont lieu dans une environnement extrêmement dynamique. Les objets qui l’entourent s’animent, se modifient, se transforment passant d’un état statique ou d’équilibre dynamique à un autre. La condition sine qua non de l’action intentionnelle de l’homme sur les transformations qui ont lieu dans son environnement réside dans leur reflet subjectif. »
Pour un objet dynamique tel que le couple sujet /environnement, ne convient-il pas d’imaginer des outils d’intelligibilité dynamiques qui seuls permettent de rendre compte du point de vue du sujet (H-G. Gadamer Vérité et méthode 1976 https://www.livre-rare-book.com/book/5472649/100103152 ) lorsqu’il s’engage dans une action et la conduit ?
Conclusion
La conduite des actions s’analyse comme une mise en relation cyclique, itérative entre représentations finalisées et finalisantes.
Les représentations finalisées sont les représentations que se font des sujets de leur environnement, d’eux-mêmes ou de leurs propres activités, orientées par les processus de transformation dans lesquels ils sont déjà engagés. Les représentations finalisantes sont les représentations que se font les sujets de ce qui est souhaitable pour leurs activités, pour eux-mêmes, pour leurs environnements.
La distinction finalisé/finalisant est un outil théorique pour analyser les activités de conduite des actions, pas pour les concevoir ou pour les évaluer. Le discours managérial, très présent dans les formations professionnelles tend à énoncer et à valider les activités professionnelles sous forme de tâches, de fonctions à remplir, formalisées dans des fiches de postes. La distinction finalisé/finalisant n’est pas une distinction linéaire, temporelle, relative à l’organisation de l’action. Ce n’est que l’organisation de l’action qui suppose une logique temporelle des activités constitutives de l’action : organisation d’étapes successives susceptibles d’ordonner leur performation.
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