Que fait-t-on quand on communique ? Qu’a-t-on l’intention de faire ? Quelles transformations s’opèrent à l’occasion d’une communication ? Quels enjeux peut revêtir leur analyse ? Dans quels champs ?

Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires
Que fait-t-on quand on communique ? Qu’a-t-on l’intention de faire ? Quelles transformations s’opèrent à l’occasion d’une communication ? Quels enjeux peut revêtir leur analyse ? Dans quels champs ?
Que peut-on appeler action de soins quand l’action est objet d’analyse par/pour les professionnels ? Les soins sont une intervention ordonnée autour de la restauration des paramètres habituels de vie d’un sujet. Ils correspondent au terme anglais cure et se différencient du care qui se caractérise par une intention de préservation d’existence. L’action de soins suppose dans tous les cas un couplage entre proposition d’activité du soignant et engagement/investissement du patient que l’on peut désigner en termes de travail du patient.
En s’appuyant sur une recherche portant sur l’analyse de l’activité d’élaboration de projet dans les situations les plus variées de vie sociale et sur le concept de transformations conjointes, ce texte fait deux hypothèses :
– l’activité d’élaboration de projet n’est jamais qu’une des transformations conjointes survenant dans des processus de transformation du monde par les sujets, et de transformation d’eux-mêmes par et dans leurs activités de transformation du monde. Les sujets transforment le monde et se transforment en transformant.
– l’ensemble de ces transformations conjointes peut relever d’un cadre théorique plus global relevant d’une pensée-transformation, utilisable en particulier dans/pour l’action professionnelle : https://www.cairn.info/formation-clinique-et-travail-de-la-pensee—9782804159153-page-129.htm et https://doi.org/10.18778/2450-4491.13.04
Mêlant les fonctions de communication de ces discours, et activités de construction des sujets, significations sociales données à l’évaluation et sens personnels construits par les sujets autour d’elles, la référence à la démarche d’évaluation est souvent trompeuse. Le développement de compétences en évaluation, en management, et en formation/professionnalisation suppose probablement le développement de compétences précises d’analyse des pratiques ordinaires d’évaluation, éprouvées sur la base du constat et de l’analyse d’actes situés d’évaluation.
Optimiser les pratiques d’évaluation suppose de mieux les comprendre.
Singulièrement pertinent pour l’analyse des situations contemporaines, le concept de transaction est un outil qui permet d’interpréter toutes les interactions dans leur triple dimension de rapport de place, de rapport de sens et de rapport négocié.
Notre recherche visait la construction de connaissances sur l’activité d’infirmières-puéricultrices en interaction avec un nouveau-né grand prématuré, afin d’identifier des pistes d’améliorations pour la formation de ces professionnelles.
Les résultats de notre travail de recherche qui privilégie une approche anthropologique enactive (Theureau, 2015), montrent que la notion de « contact » physique avec ce nouveau-né qui ne parle pas est déterminante. L’activité d’enquête très présente au cours des soins s’appuie sur l’expérience sensorimotrice, en partie incorporée des puéricultrices qui les oriente dans leurs actions, questionnements et interprétations en action. La recherche d’une coordination avec l’enfant vise à le soutenir dans la gestion du stress, et se traduit par un dialogue corporel qui le rend co-acteur du soin. Cette coordination semble s’appuyer sur une empathie sensorimotrice (Chemero, 2016), construite par les puéricultrices au cours des interactions régulières avec ces nouveau-nés.
Cette contribution est issue d’une étude consacrée à la mise en place d’environnements de formation en lien avec la réforme du baccalauréat en éducation physique et sportive (EPS). Dans l’académie de Rennes, le collectif d’inspection s’est emparé de la réforme du lycée pour prolonger la mise en place de l’approche par compétence (APC) du collège, en invitant les enseignants à proposer un contexte inédit à l’élève. Leur objectif est d’inciter les enseignants à construire des situations certificatives soumettant des changements de repères aux élèves avec des incertitudes à la fois déstabilisantes et rassurantes pour évaluer leur adaptation à ce nouvel environnement.
Ce travail apporte un éclairage sur les processus mobilisés par les enseignants dans la construction de leur expérience dans le cadre de l’élaboration de situations inédites pour les élèves.
La loi, dite « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », au-delà d’affirmer le rôle de chacun dans sa trajectoire, (re)donne une place à la formation en situation de travail et affirme l’opportunité de se saisir de la formation à distance pour évoluer quel que soit son âge. Le contexte sanitaire mondial participe à une mise en avant d’expériences pédagogiques de l’urgence qui invitent à approfondir les investigations.
Dans cette actualité, les Maisons Familiales Rurales expérimentent l’intégration de formation à distance au sein de leurs dispositifs de formation par alternance.
Notre recherche se focalise sur les reliances permises par ces dispositifs hybrides par alternance sur leurs concepteurs.
Engagée dans notre terrain de recherche, nous avons pu, dans le cadre d’expérimentations passées, constater d’isolement des initiateurs de changement au sein de leur organisation. Nous envisageons que les dispositifs de formation par alternance intégrative prescrivent des reliances à la fois pour les alternants mais également pour leur initiateur.
La correspondance fait partie de ce que nous nommons les écritures impliquées et qui laissent une grande part à la subjectivité. Elles demandent l’effort de pouvoir signifier la réalité en place mais avec l’utilisation de cette subjectivité. Celui qui observe participe pleinement à cette observation. Il est impliqué et ne peux être neutre. La correspondance vit une autre forme de scientificité c’est-à-dire qu’elle doit rendre compte réellement en prenant une distance avec ce qui est vécu tout en acceptant et en utilisant sa subjectivité.
Professionnelle de l’alternance et doctorante en sciences de l’éducation, mes travaux interrogent des parcours de reconversion professionnelle atypiques, ceux d’adultes qui, au mitan de leur vie professionnelle, se forment par l’alternance à un métier radicalement nouveau et de surcroît manuel. Le dispositif de formation mobilisé, la rupture professionnelle mais aussi les représentations engagées sont à l’origine de transformations identitaires à l’œuvre dans et par le faire. Pour donner à voir ces parcours, une première approche a consisté à retracer leurs grandes étapes. Mais des matériaux, d’ordre biographique, sont venus compléter, donner sens à, et, parfois, semer le trouble dans cette reconstruction. Le travail mené au côté de Yohan montrera la portée et les limites de cette tentative de com-préhension de ces parcours.