Innovation Pédagogique et transition
Institut Mines-Telecom

Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires

Outils d’analyse

Articles de cette rubrique

  • Les activités de simulation : objets et produits de la transformation des sujets en situation de préparation à l’action de négociation collective

    Simuler dans sa première acception renvoie à l’idée de feindre, tromper. Cependant, « lorsque les épistémologues parlent aujourd’hui de simulation, ce n’est pas pour dénoncer la fourberie des scientifiques. On ne simule plus pour tromper, mais pour connaître ». La simulation est approchée dans notre article comme un outil d’appropriation de la situation à venir et de familiarisation de l’acteur de/dans l’espace projeté. Elle « apparaît comme un moyen de jouer avec la réalité pour en retenir les situations qui présentent les analogies les plus opportunes ».

    La focale est mise sur la façon dont les acteurs construisent « le simulateur » leur permettant d’optimiser leur action. Les acteurs réélaborent à partir de leur expérience vécue des situations les plus proches possibles des contextes authentiques. Ils développent des activités du : « faire comme si ». La simulation en permet notamment le développement.

  • Enseigner des habiletés gymniques pour la performance de haut niveau Se rendre signifiantes les réalisations des gymnastes au moyen de structures cognitives métaphoriques

    Notre contribution vise, à partir d’une étude empirique, à alimenter les discussions relatives aux élaborations cognitives qui s’expriment au cours d’une activité professionnelle. La recherche a précisément porté sur les pratiques d’entraîneurs experts en gymnastique artistique en visant la compréhension des connaissances qui leur permettent d’intervenir auprès des gymnastes afin d’améliorer leur réalisation des habiletés gymniques dans une perspective de performance sportive.

  • Transformation de soi par le travail, transformation du travail : le cas des reconversions professionnelles volontaires

    Cet article reprend une série de résultats issus d’une recherche doctorale portant sur onze parcours de reconversion professionnelle volontaire. Il se développe sur fond de mutation des métiers, d’injonction à la mobilité professionnelle et d’identification forte à l’activité rémunérée. Il est traversé par un postulat : l’individu qui entreprend une reconversion professionnelle est habité d’un désir d’authenticité, d’une quête d’harmonie entre ce qu’il « fait » et ce qu’il « est ». Mais surtout, cet individu évolue au gré de ses expériences de vie, au même titre que son travail évolue au fil du temps, selon divers degrés d’influence et jeux d’interactions. Les parcours de reconversion soumis à notre étude, qui se déploient sur un large empan temporel, font ainsi état de transformations portant sur le contenu même de l’activité exercée, sur l’identité professionnelle du sujet et sur le rapport que ce dernier entretient avec son travail.

  • Dans le cadre du système éducatif, l’élève...

    Cette communication, théorique et réflexive, vise à présenter les objectifs et le protocole de recherche de notre recherche doctorale qui étudie la façon dont les émotions éprouvées par les élèves en contexte écologique de classe et stockées en mémoire sont susceptibles d’influencer leur apprentissage. Nous proposons d’aborder l’apprentissage comme relevant de la subjectivité des individus, du sens qu’ils créent à partir de, sur et pour l’activité dans laquelle ils sont engagés et en relation étroite avec leur identité et leur passé. Nous convoquons ainsi dans notre étude les notions de mémoire autobiographique et de souvenir. Nous questionnons le vécu des élèves scolarisés en classe de quatrième dans deux disciplines scolaires : les mathématiques et le français.

  • Accompagnement du processus créatif dans un « Atelier Terre de la ville de Toulouse » : reconnaissance de l’être sensible et rôle des autres pour y parvenir.

    A partir de l’expérience d’accompagnement dans « l’Atelier Terre Croix Baragnon de la mairie de Toulouse » depuis 14 ans, je propose de raconter comment cette activité se transforme au contact des autres, qu’il s’agisse d’intervenants extérieurs au cours de workshops avec un ou plusieurs artistes proposés chaque année, ou qu’ils s’agissent des participants aux ateliers. La réflexivité sur ma pratique d’accompagnement me permet aujourd’hui de mettre en lumière comment l’expérience personnelle de chacun contribue à clarifier ce que veut dire accompagner un processus créatif, ce qui renvoie à une relation entre un dialogue avec la terre et un dialogue entre nous. Parler de dialogue permet de mettre l’accent sur le processus de création, plus que sur la technique qui permet de l’exprimer.

    Je viens d’ailleurs, j’ai habité dans d’autres pays, avec une histoire personnelle et collective. Je suis architecte de formation, mais j’ai eu envie d’explorer des espaces entre différents mondes professionnels et artistiques.
    Un jour j’ai quitté l’architecture, j’ai fait la rencontre avec la terre. J’ai tout de suite été attirée par l’argile.

  • Faire et se faire au moyen d’apprentissages formels, non formels, informels : le cas d’un dispositif pédagogique innovant de licence en sciences de l’éducation d’une université de l’est parisien

    Initié dès la 1ère année de licence en sciences de l’éducation, un dispositif de formation accueille des étudiant.e.s (n=90) peu favorisé.e.s provenant de cursus variés, dont l’une des finalités est de les (re)positionnement au cœur des apprentissages à partir de leur histoire et de leur projet. Notre intention est d’interroger un mode d’apprentissage qui les met en situation d’activité et de production de savoirs, notamment au moyen du journal de formation (faire), en même temps que les transformations des individus apprenants qui en découlent (se faire). L’interprétation des premiers résultats est produite à la lumière d’un triptyque conceptuel « innovation, apprentissages (formels, non formels, informels), transformation » pour éclairer les liens entre « le faire » et « se faire » ; elle permet de discuter les conditions d’une réussite élevée des parcours d’apprentissage des étudiant.e.s et leur volonté de poursuivre dans le même dispositif.

  • Mobiliser l’émotion esthétique pour accompagner à « faire et se faire » dans les dernières années de sa vie professionnelle

    Comment accompagner les séniors dans les dernières années de vie professionnelle et leur permettre de penser ce qu’ils ont envie de transmettre au-delà des techniques et des procédures ? Les travaux menés par Wittorski (2015) mettent en avant que la transmission concerne aussi et souvent la transmission des valeurs, d’éléments culturels. Comme le soulignent Fillietaz et Remery (2015), ces transmissions ne seront rendues possibles que si le salarié a pu « développer une capacité d’analyse de sa propre activité » et « engager une dynamique de mise en forme et de transformations progressives ».
    Convaincus de l’importance mais aussi de la difficulté d’engager un tel travail, nous avons conçu un dispositif expérimental en 2018 et 2019 pour accompagner les salariés de notre institut - INRAE - dans les trois à cinq ans avant leur départ à la retraite, pour leur permettre de penser leur activité avant ce départ, en interrogeant le sens dans leur trajectoire professionnelle et pour pouvoir penser la transmission.

  • Stratégies d’adaptation de l’adulte analphabète à la technologie moderne

    La présente recherche a centré l’intérêt sur les adultes analphabètes du français au Burkina Faso, pays d’Afrique de l’Ouest comptant une soixantaine de langues ethniques non prises en compte par les services administratifs ni par la technologie moderne. En amenant les adultes à s’exprimer, nous avons recueilli d’une part, leurs opinions sur l’impact de la technologie moderne sur leurs activités professionnelles sachant que cette technologie requiert des compétences en français écrit et oral, et d’autre part, les voies et moyens qu’ils choisissent pour s’adapter à cet environnement moderne. Les résultats auxquels nous sommes parvenus pourraient orienter les politiques éducatives à l’intention des adultes.

  • VALEURS IDENTITAIRES ET VIOLENCES

    Le constat des terribles violences imposées aux peuples en Europe et ailleurs, conjugué à l’affichage répété de ‘valeurs’, de quelque bord qu’elles soient, conduit à une question dérangeante : celle du lien entre exercice de violences et énoncé de valeurs.
    Les mots ne sont pas seulement des catégories pour communiquer, ils sont aussi des catégories durables de pensée et d’action. Pour faire face à ces violences ne faut-il pas sortir du lien entre identités et valeurs, le plus souvent présentées comme de portée universelle ?

  • Devenir écrivain

    À partir d’une expérience de psychologue-psychanalyste et d’écrivain, l’auteur se pose la question du « Devenir écrivain », dans le double sens de construction d’un parcours et d’acquisition d’un « métier », avec les savoir-faire qui permettent de réaliser une œuvre. Qu’est-ce qui, dans tout cela, relève d’un apprentissage programmable, ou bien d’un « don » mystérieux, que le regard contemporain réfère plutôt à des enjeux inconscients ? La communication développe ainsi deux types de processus : les uns, psychomoteurs et cognitifs, « expliquent » comment advient la créativité et comment se crée une œuvre ; les autres sont liés aux significations individuelles et sociales attachées au statut d’écrivain et de l’oeuvre littéraire ; ils permettent de « comprendre » et de travailler ces « effets de sens ». Ce travail invite à une approche complémentariste de la collaboration entre pédagogues et psychanalystes, pour penser les situations et aider dans les plus problématiques.

0 | ... | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70 | 80 | 90 | ... | 100