Innovation Pédagogique et transition
Institut Mines-Telecom

Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires

jean-marie.barbier

Professeur émérite au Cnam
Président de l’association Biennale internationale de l’éducation, de la formation et des pratiques professionnelles

Contacter jean-marie.barbier

Envoyer un message

Articles de cet auteur (72)

  • QUELS SAVOIRS PRODUISENT LES RECHERCHES

    Dans l’analyse des intentions dominantes auxquelles elles sont ordonnées, il est possible de distinguer trois modes d’organisation des activités de recherche :
      Les recherches en identification
      Les recherches en intelligibilité
      Les recherches en optimisation
    Les actions de recherche sont toujours des constructions.

    10 décembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1233 visites 0 commentaire
  • Quel statut pour l’activité dans une "pensée transformation" ?

    L’activité : un concept pour les sciences sociales, un construit d’expérience pour les organismes vivants

    Entrer par l’activité comme nous venons de le faire est une entrée conceptuelle. Conjuguée avec l’entrée par l’action (https://www.cairn.info/revue-savoirs-2023-1-page-81.htm ) elle peut rendre compte de constructions intellectuelles et professionnelles variées, mais elle d’abord un construit, un vécu d’expérience : les êtres vivants se sentent-en-activité et donc en transformation.

  • EVALUER EN CONTEXTE D’INTERACTIONS / EN CONTEXTE DE CONDUITE DES ACTIONS

    Mêlant les fonctions de communication de ces discours, et activités de construction des sujets, significations sociales données à l’évaluation et sens personnels construits par les sujets autour d’elles, la référence à la démarche d’évaluation est souvent trompeuse. Le développement de compétences en évaluation, en management, et en formation/professionnalisation suppose probablement le développement de compétences précises d’analyse des pratiques ordinaires d’évaluation, éprouvées sur la base du constat et de l’analyse d’actes situés d’évaluation.
    Optimiser les pratiques d’évaluation suppose de mieux les comprendre.

    10 juin 2022 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1182 visites 0 commentaire
  • De quoi parle-t-on quand on parle du travail ?

    Dans le contexte d’un renouveau des luttes sociales autour du travail, après des annonces aussi étonnantes que la fin du travail, et après l’émergence d’une interrogation sur un revenu universel fonctionnant de fait comme un revenu d’existence, un débat social élargi vient fort opportunément de se réouvrir, mêlant toutefois les questions relatives à l’objet travail, à son produit, à l’appréciation /dépréciation de sa valeur, à la possibilité de son exploitation, aux rapports sociaux dans lesquels il s’établit.
    Dans ce contexte, il parait peut-être utile de prendre comme préalable d’étude la désignation même du travail : de quoi parle t’on quand on parle du travail ? Quel (s) objet(s) est (sont) construit(s) par le discours lui-même ? Quelles transformations le travail désigne-t-il ? Quels types de questions peut-on se poser à propos de ce terme  ? Autant de lectures possibles.

  • Modes de présence des sujets au monde et du monde aux sujets

    Les rapports entre sujets et objets du monde peuvent être considérés comme des retraductions successives d’expériences antérieures.
    On peut ainsi faire les hypothèses suivantes :
    - Les expériences de sensation ont comme produit chez les sujets qui les éprouvent l’existence d’entités du monde qui leur sont externes.
    - Les expériences de perception ont pour produit l’existence d’objets pour l‘activité des sujets.
    - Les expériences de représentations sont donc des transformations d’entités externes en entités internes aux sujets, susceptibles de survenir en leur absence immédiate.
    - Les expériences de découverte ont comme produit des transformations d’objets donnant lieu à représentations, et plus précisément des objets de savoirs et de connaissances.
    - Les expériences de conduite (ou d’ingénierie) des actions sont des expériences de transformation de représentations relatives à la conduite des actions.

  • Ni auto-formation, ni hétéro-formation : le concept d’apprentissage conjoint

    La scène sociale des débats pédagogiques voit régulièrement s’affronter les tenants de deux types de modèles (Sciences humaines n°307 oct. 2018) :

    • Les uns voient dans l’éducation et la formation essentiellement une intervention externe : privilège est alors donné aux savoirs « à transmettre », à la multiplication des actes d’évaluation, à la qualification de l’enseignement comme une science
    • Les autres privilégient dans le processus éducatif l’activité de l’apprenant lui-même : autodidaxie, autoformation, personnalisation des parcours.

    Ces deux figures ne sont probablement que la reprise en éducation et formation du clivage objet/sujet accompagnant deux perspectives socialement marquées du développement humain : l’une prône l’adaptation aux exigences de fonctionnement des organisations, l’autre mise sur les potentialités, les aspirations, les attentes, les envies.

    2 novembre 2018 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 598 visites 0 commentaire
  • Pensée finalisante et pensée interprétative : la pensée comme couplage de transformations de représentations

    Quel que soit le niveau où on elles sont observées, pensée finalisante et pensée interprétative sont en transformation constante, continue et couplée. Pas d’image opérative sans projection de l’image anticipée de l’action sur la situation d’action. Le procès de conduite des actions est un procès cyclique et itératif où analyse des besoins, élaboration de projet et évaluations sont profondément liées et se précisent ensemble ; les sciences dites exactes et les sciences dites humaines connaissent les mêmes évolutions. Ce qui est appelé ici mouvement est appelé là transformation. Notre rapport au monde qui nous entoure et à notre propre monde peut s’en trouver profondément unifié…

    2 janvier 2023 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 632 visites 0 commentaire
  • Peut-on agir sur l’activité d’autrui ? Les « métiers de la société »

    La numérisation d’un grand nombre d’activités professionnelles, souvent engagée pour éviter la rémunération du travail, a modifié considérablement la part respective de la production de biens et de la production de services dans l’économie contemporaine, ce qui a eu pour effet paradoxal d’augmenter l’importance des interactions humaines dans un domaine réputé en pointe sur le plan technologique.
    Produire un service suppose en effet obligatoirement la combinaison au moins deux types d’activité : celle du « producteur » et celle de l’« usager ».

  • Transformer les champs de pratiques en champs de recherches

    Le tournant semble avoir été pris il y a cinquantaine d’années environ en France : l’enseignement supérieur a vu se développer en son sein un certain nombre de disciplines correspondant à des champs de pratiques professionnelles : sciences de l’ingénieur, ergonomie, gestion, santé, éducation, information et communication, travail social, activité physique et sportive, par exemple. Ces disciplines de « transformation du monde » sont souvent en relation ambiguë sinon difficile avec les disciplines « classiques » correspondant, elles, davantage à des objets-états du monde (le physique, le vivant, la terre, le collectif, l’individuel, etc.), et n’ont pas le même statut épistémologique et social.

    2 décembre 2018 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 287 visites 0 commentaire
  • La pensée comme action ?

    Tout nous y pousse dans les catégories du langage quotidien : la pensée aurait les caractéristiques inverses de celles de l’action. Et, la pensée serait relativement transparente au langage.
    Ces attributions ne sont que des déclinaisons d’une opposition/complémentarité présente aussi bien dans la langue académique que dans la langue ordinaire : le clivage théorie/pratique, si puissant dans les cultures occidentales. La pensée organiserait l’action ; l’action réaliserait la pensée. Ce clivage serait au fondement du rapport conception/application.
    Si l’on appelle activité un processus de transformation du monde caractérisé par la spécificité de son produit, et action l’organisation d’activités ordonnée autour la survenance de ce produit spécifique, alors la pensée est un espace spécifique de survenance d’activités, les activités de pensée, et un espace spécifique d’organisation d’actions, les actions de pensée.
    Les pensées sont des activités adressées à soi.
    Penser, c’est transformer ses représentations.

    1er septembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 3302 visites 1 commentaire

0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60 | 70