Après les initiatives pionnières il y a une quarantaine d’années de C. Levi-Strauss, de R. Sainsaulieu, et l’organisation d’un important colloque à Toulouse sur « Production et affirmation de l’identité » (1979, P. Tap), la référence identitaire est devenue une sorte de point de passage obligé de bon nombre de travaux de sciences humaines et sociales en France. Elle présente en effet de multiples vertus :
- Intégrer des disciplines, des objets et des perspectives souvent disjoints : psychologique/social, clinique/comportemental, individuel/collectif, affectif/cognitif.
- Afficher un intérêt pour tout ce qui touche aux sujets : activités, parcours, constructions de sens.
- Pouvoir accompagner, dans sa version « identité en transformation », une croyance au potentiel de changement des êtres humains, sans s’interroger davantage sur l’articulation entre sens personnel et signification sociale de ce changement.
Dans la vie professionnelle, la même référence est devenue un outil privilégié de défense des intérêts des groupes, et de finalisation de leurs dispositifs de formation et de professionnalisation.