Après plusieurs mois de continuité pédagogique à distance liée à la pandémie de la Covid19, le Living Lab Sofa du Cnam a interrogé les alternants pour savoir comment ils allaient : comment vivent-ils leur formation ? Dans quelles conditions étudient-ils ? Souhaitent-ils revenir en cours et sous quelle modalité ?
Un questionnaire a été envoyé à 1700 alternants du Cnam des Pays de la Loire. Le premier constat, montre qu’ils ressentaient le besoin de s’exprimer.
Beaucoup d’élèves (700) ont répondu à l’enquête, ce qui constitue en soi un résultat : il est rare d’avoir un tel taux de retour (43%).
Que disent-ils ?
2/3 des alternants vivent la situation relativement bien tandis que 1/3 se déclarent en difficulté en formation
31% des élèves disent vivre difficilement ou très difficilement cette continuité pédagogique à distance. Le Living Lab Sofa leur a demandé de se positionner sur une échelle de 1 à 10, 1 correspondant à un vécu « très difficile », 10 à un vécu « très facile ». Près de la moitié des répondants a coché un indicateur inférieur à 5, un tiers inférieur à 4.
Parmi les difficultés énoncées, le « manque de concentration » ou de « motivation » revient très souvent comme source potentielle de « décrochage ». Viennent ensuite des expressions autour du manque de lien social : « se sentir seul », « le manque d’échanges, de contacts, de sentiment d’appartenance à une promotion… ». Parmi les arguments pédagogiques avancés, on retrouve la longue durée des journées de 7 heures, le manque de pédagogie de certains enseignants ou la difficulté de certains cours, parfois les travaux en sous-groupe, jugés « fatigants »… Et encore quelques mentions techniques (BBB)…
Les arguments en faveur du distantiel sont aussi désormais bien identifiés, avec par ordre de priorité : moins de trajet, de déplacement entrainant moins de fatigue et des économies, ne pas devoir porter le masque en permanence, et bien sûr ne pas s’exposer au virus…
Des conditions matérielles d’études chez soi plutôt correctes
C’est la bonne nouvelle de cette enquête ! Les répondant disposent plutôt de bonnes conditions matérielles d’études.
Un bon accompagnement du Cnam pour les 2/3 des enquêtés
Davantage que la question matérielle, c’est celle de l’accompagnement qui ressort des verbatim. Même s’ils appartiennent à différents groupes d’apprenants (via Facebook, WhatsApp ou Discord), ils sont un certain nombre à ressentir le besoin de plus de liens avec les équipes pédagogiques. ’accompagnement du Cnam est globalement jugé positif dans les mêmes proportions : pour 66% il est satisfaisant, pour 34% insuffisants.
Les enquêtés insatisfaits attendent davantage de contacts (individuels ou collectifs) avec leurs enseignants ou leurs responsables pédagogiques.
Des attentes de retours en présentiel très contrastées
Les élèves ne partagent pas tous le même avis sur le retour en présentiel, loin de là ! Certains le demande avec insistance, quand d’autres ne veulent pas en entendre parler…
En conséquence, la modalité la plus prisée est celle d’un retour ponctuel en petit groupe, pour se retrouver entre élèves. Les autres propositions font l’objet d’avis plus tranchés.
Un positionnement compliqué, donc, pour les organismes de formation, puisque dès lors que certains apprenants expriment leur volonté de revenir en présentiel et d’autres non, il devient difficile d’organiser les cours ! Surtout dans un environnement sanitaire qui demeure incertain. La plupart des élèves ont d’ailleurs bien conscience de ces contraintes, l’un d’eux écrit : « je sais que c’est compliqué pour tout le monde. Le CNAM n’est pas responsable de tout ça. Restons soudés ».
Davantage de résultats de l’enquête ici.
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