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Dossier Travailler autrement #3 : Interview d’une Slasheuse Néorurale/Néonomade

20 mars 2018 par MissReso Veille 381 visites 0 commentaire

Un article repris de https://missmoocparis.wordpress.com...

Passionnés par plusieurs sujets, les slasheurs sont multi-activités

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Le monde du travail évolue et certains d’entre nous, ne sont déjà plus salariés et ne connaissent pas le sacro-saint CDI.

On entend de plus en plus souvent les termes suivants Freelancer, Slasher et bien d’autre.

Intriguée par le terme de Slasher et pour bien comprendre ce qu’il recoupe, j’ai eu l’opportunité d’interviewer Aurélie Dhuit, via un de mes contacts Réseau, une slasheuse, comme vous allez le découvrir, un peu particulière…

Qu’est ce qu’un slasheur ?

Alors, pour prendre le baromètre, nous avons fait un petit sondage auprès de nos twittos 😉
A 80 % le mot est connu ? Vous faites partie de ceux là ou bien vous voulez en savoir un peu plus ?

Le terme Slasher, définit des personnes qui cumulent plusieurs Jobs.

Portrait :

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Aurélie Dhuit

Aurélie Dhuit, une slasheuse Néorurale/NéoNomade, qui interviendra lors de l’événement [FreelanceFair]*, pour animer un atelier, qui aura lieu le 26 mars 2018 à la BelleVilloise.

Qui êtes-vous Aurélie ?

Je suis une Slasheuse free-lance Néo-rurale/Néo-nomade. Ce qui veut dire que j’exerce 2 activités, graphiste depuis 15 ans et fleuriste depuis un peu plus d’un an.

Que je suis partie de la ville pour m’installer dans une zone rurale. Un tout petit village à la campagne en Normandie.
Un besoin de nature… Et néo-nomade parce que je peux prendre mon ordinateur sous le bras pour travailler de n’importe quel endroit. Même si je le fais moins maintenant.

Un Retour aux sources ?

Je vis dans le Parc Naturel Régional du Perche en Basse Normandie, depuis le lancement de ma deuxième activité de fleuriste en 2017. J’y venais depuis 25 ans mais le besoin de me retrouver entourée de nature plus souvent m’a fait sauter le pas pour quitter la ville.

Comment gère-t-on deux activités ?

« Pas facile, mais je suis en train d’apprendre.
Il faut changer ses habitudes et intégrer de nouvelles données.
Le plus difficile, c’est la gestion du temps.
Une problématique qui s’étend pour moi, sur 6 ou 7 jours quand on exerce ces 2 métiers :

  • Graphiste du lundi au vendredi
  • Et fleuriste, qui s’étend jusqu’au samedi et au dimanche

Mais je le construis, je cherche des solutions pour y arriver.
Ça passe par un apprentissage, pour moi c’est sûr, mais aussi de la pédagogie envers les personnes avec qui je collabore pour faire évoluer les mentalités vis à vis d’un monde du travail en pleine mutation.

L’autre grosse difficulté, je la dois à l’incompréhension de l’administration vis à vis de la pluriactivité.
On m’a encore dit il n’y a pas longtemps que « je ne devais pas avoir plusieurs métiers, que c’était trop compliqué… » !!!

Mais moi je trouve que c’est une vraie chance, une richesse immense.
On a plusieurs vies dans une vie, on peut vivre plusieurs passions et essayer d’en vivre !
C’est ça être slasheuse

Comment cela vous est-il venu ?

Cela m’est venu, sans prévenir.
Déjà pour le graphisme, au début je suivais des études pour faire des sciences : “MIAS, Mathématiques et informatique appliquées aux Sciences”, en FAC.
J’ai suivi ces études car c’est ce qu’on nous disait de faire en sortant d’un bac S mais je n’avais ni envie d’être chercheur, ni professeur.
Je n’avais pas d’idée de débouchés.
Jusqu’au jour où une amie d’une autre FAC, qui avait à traiter un sujet de communication, m’a parlée de son métier.
Je me suis renseignée sur ce qu’elle faisait et j’ai découvert le graphisme.

Le gros déclic !

Même si j’ai réalisé finalement que pendant toute ma jeunesse, j’ai toujours fait des découpages, des petites choses pour les différents événements comme des petites déco.
J’ai commencé à rechercher des écoles pour me former j’étais accro.

Maintenant j’exerce ce métier de graphiste depuis 15 ans.

Le métier de fleuriste a pris plus de temps à s’imposer à moi.
Depuis toute petite les fleurs, le jardin sont très présents autour de moi, avec ma grand-mère et mes parents.
On revenait souvent à Paris avec des fleurs du jardin. Plus tard lors de promenades dans la nature, j’ai commencé à faire des bouquets de fleurs cueillies.

Secrètement je me renseignais sur les formations de fleuristes, mais sans y penser vraiment je crois.

C’est finalement une de mes sœurs qui m’a poussée à y réfléchir sérieusement quand elle m’a demandée de but en blanc quand est-ce que je pensais faire une formation alors que j’étais en train de faire un bouquet pour notre table familiale.

 

Je , n’arrivais toujours pas à le lancer jusqu’au jour où j’ai trouvé la « Tallulah Tose Flower School » en Angleterre, j’aime beaucoup la manière dont les anglais travaillent les fleurs, j’y suis donc allée pour me former.

Et en 2017 je monte mon atelier en tant qu’indépendante : « Les Ombelles Graphisterie » et « fleuristerie atypique ».
 Je me spécialise dans l’événementiel, principalement les mariages.

Pourquoi avoir choisi d’exercer simultanément deux activités ?
Et pourquoi être slasheuse ?

Pourquoi pas ? 😉

Je n’ai pas cherchée à être slasheuse. Je le suis devenue parce que j’avais vraiment envie de pouvoir exercer deux métiers que j’adore en même temps. Et pourquoi pas d’autres ensuite…

Slasheur, Freelance, télétravail, entrepreneur, design ne sont pas des piliers de notre culture… mais j’espère, et je pense, que ça va le devenir.

En attendant je m’inspire beaucoup de la culture anglo-saxonne et particulièrement de l’Angleterre, où tout ceci semble tellement plus accessible, plus évident.
D’ailleurs, j’essaye de me faire un bain de tendances à Londres dès que je peux.
Je me ressource en idées, en design, ça bouillonne.

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Crédit photo Aurélie Dhuit

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Si comme Aurélie, cela bouillonne et que vous souhaitez, en savoir plus sur la posture de Slasher ou de Freelancer :

L’événement FreelanceFair, aura lieu à la BelleVilloise les 26 et 27 mars 2018.20180213_135709 (1) Vous avez aussi la possibilité, pour bien comprendre en amont la posture de #Freelance, de vous inscrire au Mooc “la Voie du Freelance”, qui démarre le 19 mars 2018.

Pour aller Plus loin :

J’ai envie de partager avec vous une lecture que je vous conseille , le livre de la slasheuse Marielle Barbe .
Faites également un tour sur son site
Rien que pour vous, j’ai même eu envie d’en faire un sketchnote 😉

MissRéso

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Licence : CC by-nc-nd

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