Un article repris du blog de Louis Derrac, Comprendre le numérique pour pouvoir le critiquer et le transformer ; une publication sous licence CC by sa
À chaque fois que je la vois, cette (magnifique) illustration de @davidrevoy me laisse songeur, ici dans le dernier article de Framasoft. On y voit une joyeuse bande d’alternatives numériques quitter la terre GAFAM en vaisseau spatial. Ciao ! Sont représentés Peertube, Mobilizon, et autres mascottes de Framasoft.
J’adore le travail de David Revoy en général, et particulièrement sur les campagnes de Framasoft. Mais cette illustration me turlupine (mot compte double). Quand je la vois, je ne peux pas m’empêcher de penser aux milliardaires technosolutionnistes qui préparent vraiment leur ticket de départ, une fois qu’ils auront bien pourri la terre et qu’il leur faudra plier bagage. Il suffit de repenser à la fin de Don’t Look Up, par exemple. L’illustration de David, même si elle décrit une autre situation plus sympathique, entretient le même imaginaire. On pourrait donc détruire une première planète… et la quitter pour construire une alternative, ailleurs. From scratch comme on dit dans le monde du numérique.
Je pense que développer un tel imaginaire est contestable, surtout aujourd’hui, en pleine crise environnementale. Car nous n’avons qu’une planète… et nous ne pouvons pas la quitter. Il faut donc créer les alternatives et tout transformer, sur notre planète, pas ailleurs. Même s’il est plus difficile d’imaginer transformer l’existant que de reconstruire ailleurs.
Profitez de ces réflexions pour donner, si vous le pouvez, à Framasoft !
Cet article Imaginaires est apparu en premier sur Louis Derrac.
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