Innovation Pédagogique et transition
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jean-marie.barbier

Professeur émérite au Cnam
Président de l’association Biennale internationale de l’éducation, de la formation et des pratiques professionnelles

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Articles de cet auteur (74)

  • Peut-on parler de dynamique identitaire ?

    C’est devenu une question-clé pour les professionnels de l’éducation, du travail social, de la santé, du conseil, de l’orientation, du handicap, lorsqu’ils s’éloignent d’une culture d’évaluation des ’manques’ de leurs publics et conçoivent leur espace d’action professionnelle comme un couplage d’activités entre eux-mêmes et leurs publics.

    14 mai 2020 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 16362 visites 1 commentaire
  • Apprendre : être plus grand dans sa tête

    Tant dans le langage savant que dans le langage quotidien, apprendre est habituellement considéré sur le mode de l’appropriation.
    Il est probablement plus fécond, tant sur le plan académique que sur le plan professionnel de voir l’apprentissage comme une transformation, et plus précisément comme une transformation valorisée d’activités et de sujets-en-activité. Cette transformation est souvent aussi une transformation conjointe de plusieurs sujets engagés dans une même situation d’action.
    Cette problématique met en perspective également la construction de possibles d’action et de possibles de soi en action.

  • Ni auto-formation, ni hétéro-formation : le concept d’apprentissage conjoint

    La scène sociale des débats pédagogiques voit régulièrement s’affronter les tenants de deux types de modèles (Sciences humaines n°307 oct. 2018) :

    • Les uns voient dans l’éducation et la formation essentiellement une intervention externe : privilège est alors donné aux savoirs « à transmettre », à la multiplication des actes d’évaluation, à la qualification de l’enseignement comme une science
    • Les autres privilégient dans le processus éducatif l’activité de l’apprenant lui-même : autodidaxie, autoformation, personnalisation des parcours.

    Ces deux figures ne sont probablement que la reprise en éducation et formation du clivage objet/sujet accompagnant deux perspectives socialement marquées du développement humain : l’une prône l’adaptation aux exigences de fonctionnement des organisations, l’autre mise sur les potentialités, les aspirations, les attentes, les envies.

    2 novembre 2018 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 626 visites 0 commentaire
  • Analyser les actions éducatives : approche globale

    Depuis une trentaine d’années environ, un courant international puissant s’est développé dans les ‘métiers de l’humain’ (soin, éducation, social, médico-social) , porté à la fois par des institutions, par les professionnels eux-mêmes, et par des intervenants spécialisés en analyse des pratiques.

    Ce courant présente aux yeux de ses différents promoteurs un intérêt social évident : la « mise en mots » par les praticiens de leur propre activité favorise le développement de leurs activités réflexives et de leurs activités de communication d’expérience . Elle peut faciliter coopération et conduite collective des actions, et ce faisant contribuer à l’affirmation des identités professionnelles. Ces enjeux prennent aussi sens dans le courant contemporain de la professionnalisation : la fonction recherchée est d’assurer une transformation continue des compétences liées à sa propre activité (faire, ‘gestion’ du faire , ‘rhétorique’ du faire).

    L’analyse des pratiques est-elle pour autant un outil d’intelligibilité des actions éducatives ?

  • Développer une vie intellectuelle professionnelle

    La vie intellectuelle professionnelle décrit la vie intellectuelle d’acteurs engagés en même temps dans des processus de production d’utilités sociales, se représentant et communiquant entre eux sur, autour et pour ces processus.
    Elle se reconnait à partir des formes de discours dans lesquels l’homme se représente son faire ou délibère sur son faire : narrations, récits, formalisations d’expérience, de pratiques, recherches-actions, etc.
    Les concepts caractéristiques de la vie professionnelle jouent un rôle fonctionnel dans l’établissement d’un lien entre représentation d’un existant et représentation d’un souhaitable.
    Ils sont relatifs à la conduite de l’action et se situent, souvent simultanément, sur plusieurs registres : représentationnel, affectif, conatif. Ils comportent l’établissement de liens entre espace de l’action concernée et d’autres espaces d’action. Ces concepts entretiennent entre eux des liens d’inter-action qui ont fait dire à P. Ricoeur qu’ils fonctionnent en réseau. Ce réseau conceptuel fonctionne comme producteur d’une totalité signifiante, se transformant de façon continue.

  • Les actions d’optimisation

    Dans la culture occidentale, les rapports entre science et action font habituellement l’objet d’un discours mythique : la science serait capable de ’fonder’ ; d’’éclairer’, d’’appuyer’ les pratiques. Une représentation moins naïve consisterait probablement à distinguer intelligibilité et optimisation dans l’approche des actions.

    L’intention de ce texte est précisément de s’interroger sur les actions d’optimisation : leurs contours, leur statut, leur définition, leur place dans les constructions intellectuelles relatives à l’activité humaine, leur organisation avant leur rapport à la recherche, les activités qu’elles recouvrent, et tout particulièrement les rapports qu’elles entretiennent avec les intérêts d’acteurs.

    1er juillet 2020 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 2568 visites 0 commentaire
  • RATIONNEL / SCIENTIFIQUE ?

    Loin d’être des outils d’analyse des activités de pensée, rationalité et scientificité sont des outils de finalisation et d’évaluation de ces activités intellectuelles.
    C’est l’usage croisé de ces références, les ambiguïtés dont elles s’accompagnent, leur fonction sociale en contexte, leur place dans les stratégies d’acteurs qui sont significatives. Comme la référence récurrente au cerveau , ce sont des analyseurs des enjeux de l’analyse de l’action humaine.
    Cette voie d’analyse est la voie déjà ouverte par ceux qui attribuent à la mythologie et la science une fonction sociale comparable : « Je crois, écrit François Jacob, que le cerveau humain a une exigence fondamentale : celle d’avoir une représentation unifiée et cohérente du monde qui l’entoure, ainsi que des forces qui animent ce monde. Les mythes, comme les théories scientifiques, répondent à cette exigence humaine » .

    30 mars 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 2164 visites 0 commentaire
  • Analyser les interactions entre sujets : les couplages d’activités

    Quelle est la part d’autrui et la part de soi dans la construction de soi ?
    L’analyse des interactions entre sujets permet elle de penser ensemble vie sociale et vie personnelle ?

    5 novembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1300 visites 0 commentaire
  • Ce que fait la formation des adultes

    La place donnée à la formation des adultes peut paraitre quelquefois variable. En réalité elle joue des fonctions irremplaçables dans le fonctionnement social contemporain : introduction explicite de l’expérience des apprenants dans le champ éducatif, articulation de la formation avec les enjeux de transformation en cours, mise à jour et confrontation d’intérêts d’acteurs. Elle offre aussi sous contrôle social de multiples espaces d’investissements personnels.

    12 juin 2020 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 6003 visites 0 commentaire
  • L’apprentissage : une transformation valorisée d’habitude d’activité

    Dans la logique de la définition de Durkheim de l’éducation comme une action de la société sur elle-même, l’apprentissage est habituellement considéré comme une appropriation par les apprenants de savoirs élaborés et mis à disposition par d’autres acteurs qu’eux mêmes intégrés dans la vie sociale et professionnelle. Définir l’apprentissage comme une transformation valorisée d’activité permet de resituer l’apprentissage comme une transformation valorisée d’habitude d’activité permet au contraire de resituer l’apprentissage dans les dynamiques de transformation des sujets en rapport avec leurs activités et expériences. Et pour la recherche en éducation, elle permet aussi d’approcher les apprentissages comme des évaluations et non comme des objets d’analyse et de science.

    19 septembre 2025 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1494 visites 0 commentaire

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