Innovation Pédagogique et transition
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Biennale de l’éducation

Articles de cette rubrique

  • Les transformations des puéricultrices engagées dans un dialogue corporel lors du soin au nouveau-né grand prématuré

    Notre recherche visait la construction de connaissances sur l’activité d’infirmières-puéricultrices en interaction avec un nouveau-né grand prématuré, afin d’identifier des pistes d’améliorations pour la formation de ces professionnelles.

    Les résultats de notre travail de recherche qui privilégie une approche anthropologique enactive (Theureau, 2015), montrent que la notion de « contact » physique avec ce nouveau-né qui ne parle pas est déterminante. L’activité d’enquête très présente au cours des soins s’appuie sur l’expérience sensorimotrice, en partie incorporée des puéricultrices qui les oriente dans leurs actions, questionnements et interprétations en action. La recherche d’une coordination avec l’enfant vise à le soutenir dans la gestion du stress, et se traduit par un dialogue corporel qui le rend co-acteur du soin. Cette coordination semble s’appuyer sur une empathie sensorimotrice (Chemero, 2016), construite par les puéricultrices au cours des interactions régulières avec ces nouveau-nés.

  • Étude sur l’activité d’appropriation/individuation d’environnements de formation inédits.

    Cette contribution est issue d’une étude consacrée à la mise en place d’environnements de formation en lien avec la réforme du baccalauréat en éducation physique et sportive (EPS). Dans l’académie de Rennes, le collectif d’inspection s’est emparé de la réforme du lycée pour prolonger la mise en place de l’approche par compétence (APC) du collège, en invitant les enseignants à proposer un contexte inédit à l’élève. Leur objectif est d’inciter les enseignants à construire des situations certificatives soumettant des changements de repères aux élèves avec des incertitudes à la fois déstabilisantes et rassurantes pour évaluer leur adaptation à ce nouvel environnement.
    Ce travail apporte un éclairage sur les processus mobilisés par les enseignants dans la construction de leur expérience dans le cadre de l’élaboration de situations inédites pour les élèves.

  • Reliances vécues par les initiateurs de dispositifs hybrides et par alternance

    La loi, dite « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », au-delà d’affirmer le rôle de chacun dans sa trajectoire, (re)donne une place à la formation en situation de travail et affirme l’opportunité de se saisir de la formation à distance pour évoluer quel que soit son âge. Le contexte sanitaire mondial participe à une mise en avant d’expériences pédagogiques de l’urgence qui invitent à approfondir les investigations.
    Dans cette actualité, les Maisons Familiales Rurales expérimentent l’intégration de formation à distance au sein de leurs dispositifs de formation par alternance.
    Notre recherche se focalise sur les reliances permises par ces dispositifs hybrides par alternance sur leurs concepteurs.
    Engagée dans notre terrain de recherche, nous avons pu, dans le cadre d’expérimentations passées, constater d’isolement des initiateurs de changement au sein de leur organisation. Nous envisageons que les dispositifs de formation par alternance intégrative prescrivent des reliances à la fois pour les alternants mais également pour leur initiateur.

  • Correspondance pédagogique en formation du travail social

    La correspondance fait partie de ce que nous nommons les écritures impliquées et qui laissent une grande part à la subjectivité. Elles demandent l’effort de pouvoir signifier la réalité en place mais avec l’utilisation de cette subjectivité. Celui qui observe participe pleinement à cette observation. Il est impliqué et ne peux être neutre. La correspondance vit une autre forme de scientificité c’est-à-dire qu’elle doit rendre compte réellement en prenant une distance avec ce qui est vécu tout en acceptant et en utilisant sa subjectivité.

  • Se reconvertir à un métier manuel : Faire et se (re)faire

    Professionnelle de l’alternance et doctorante en sciences de l’éducation, mes travaux interrogent des parcours de reconversion professionnelle atypiques, ceux d’adultes qui, au mitan de leur vie professionnelle, se forment par l’alternance à un métier radicalement nouveau et de surcroît manuel. Le dispositif de formation mobilisé, la rupture professionnelle mais aussi les représentations engagées sont à l’origine de transformations identitaires à l’œuvre dans et par le faire. Pour donner à voir ces parcours, une première approche a consisté à retracer leurs grandes étapes. Mais des matériaux, d’ordre biographique, sont venus compléter, donner sens à, et, parfois, semer le trouble dans cette reconstruction. Le travail mené au côté de Yohan montrera la portée et les limites de cette tentative de com-préhension de ces parcours.

  • Une reconversion professionnelle inattendue : du droit international à l’artisanat

    Nous travaillons depuis plusieurs années sur les processus de professionnalisation et d’apprentissage spécifiques aux entrepreneurs. C’est dans ce contexte que nous nous sommes intéressés à un type particulier d’entrepreneur : l’artisan surdiplômé.

    L’histoire que nous avons choisi pour cette communication est celle d’un jeune diplômé, d’un Master en Droit international reconverti en artisan plombier, que nous avons appelé Thomas. Comme nous le verrons dans cette communication, les motivations « officielles » à l’origine du changement sont celles de ce public, les artisans surdiplômés : chercher l’autonomie, donner du sens à leur existence, être dans le concret, etc. (Cassely, 2017). Mais l’exploration de l’histoire de vie de la personne, nous a permis de mettre en avant la complexité de ce processus. A ce monde désenchanté du travail s’ajoute une histoire identitaire, d’héritage familial en termes de représentations du travail qui doit comporter un degré d’autonomie et de liberté. Pour cette raison, ce tournant biographique est analysé ici au regard des dynamiques identitaires.

  • « Permettre que les choses se fassent », une approche du « non-agir » dans l’analyse des pratiques professionnelles et l’intervention psychosociologique.

    Cet article veut montrer l’intérêt de certains aspects fondamentaux de la pensée et de la médecine traditionnelle chinoise pour les pratiques de formation, de consultation et d’intervention relevant de la psychosociologie. Cette approche est susceptible de modifier le regard que nous avons de l’agir humain. Elle permet d’interroger autrement les notions de subjectivité, d’activité volontaire, d’efficience, de processus, d’intentionnalité. La notion de sans-agir (無為wu wei), éclaire l’activité spontanée non délibérée, et montre l’importance de l’inutilité apparente. Elle peut éclairer le psychosociologue qui prend les pratiques comme objets de recherche, privilégie les processus évolutifs, et voit les organisations autrement que comme un système opératoire régi par des règles fixes, mais plutôt comme des ensembles vivants, animés par des échanges incessants, traversés de conflits, sujets à des questionnements. Les acteurs pouvant formuler des demandes, attendre et différer les réponses, et être accompagnés dans leur cheminement.

    26 avril 2022 par Jean Chami Biennale de l’éducation 380 visites 0 commentaire
  • De l’usage des situations professionnelles dans la conception d’un dispositif de formation à l’activité managériale

    L’enseignement du management ne cesse de questionner en pédagogie. Activité complexe et éminemment interactionnelle, elle mobilise le sujet qui l’exerce dans de multiples dimensions intellectuelles, corporelles, émotionnelles, éthiques.
    Nous présentons la conception d’un module de formation de deux jours au sein d’une école d’ingénieurs visant plus particulièrement à développer des compétences en matière d’organisation de l’action collective et de gestion des conflits. Par simplification et bien que ces termes puissent être discutés, nous emploierons ici indifféremment les termes « encadrement » et « management ».
    Suivant un principe de conception structurant en didactique professionnelle, les situations professionnelles endossent plusieurs fonctions au sein de ce dispositif : elles sont à la fois la fin, l’origine et le moyen de la formation. Pour chacune de ces fonctions, cette communication retrace les choix opérés et les arbitrages effectués par le collectif de conception. Elle interroge également, en guise de conclusion, le travail de et sur l’expérience mené à l’occasion de ce module au prisme de la théorie de l’apprentissage expérientiel.

    25 avril 2022 par Hervé DB Biennale de l’éducation 403 visites 0 commentaire
  • Rapport à l’activité de formation et enjeux de développement : étude longitudinale portant sur deux artistes équestres


    Le projet FARTEQ (Formation pour les ARTistes ÉQuestres), financé par l’Europe , a pour but de s’appuyer sur les résultats de la recherche pour mettre en place une formation professionnalisante ; celle-ci doit être adaptée au public des Artistes Équestres (AE) , perçu par la direction de l’IFCE comme atypique, contrasté en son sein et peu réceptif à des modalités de formation traditionnelles.
    Dans un premier temps, les chercheurs se sont mobilisés pour comprendre ce groupe d’acteurs et ses problématiques : parcours pour devenir AE et modes d’apprentissage, rapport à l’activité, formes de structuration du secteur et auto-définition des AE dans l’univers du spectacle vivant.
    Dans le cadre de cette recherche technologique (2017-2021), une « formation prototypique » a été proposée en février 2019, sur la base des premiers résultats.

    Cet article se centre sur le rapport à l’activité de formation de deux AE (au plus près de l’expérience vécue) et, un an plus tard, sur les effets d’un tel dispositif en termes de développement professionnel.

  • Les astuces pédagogiques : compétences professionnelles initiées au cœur de l’expérience.

    Notre problématique de recherche porte sur les habiletés professionnelles des professeurs des écoles. En quoi les enseignants sont-ils des inventeurs permanents d’outils novateurs, de méthodes, de techniques pour accompagner l’adaptation des élèves ? Quels sont leur nature ? Leurs objectifs ? Traduisent-elles des besoins spécifiques ? Dans quelle mesure visent-elles la facilitation de l’apprentissage ? l’éducation du comportement ? Pourquoi les enseignants utilisent-ils des objets de médiation symboliques comme facilitateur d’exercice de leur métier ? En quoi ces approches pédagogiques sont-elles pertinentes ? Quelles en sont les limites ?

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