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Analyser les interactions entre sujets : les couplages d’activités

5 novembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 899 visites 0 commentaire

Jean-Marie Barbier
Formation et apprentissages professionnels UR Cnam 7529
Chaire Unesco ICP Formation professionnelle,
Construction personnelle, Transformations Sociales

« PART D’AUTRUI » ET « PART DE SOI » DANS LA CONSTRUCTION DES SUJETS

E. Durkheim et P. Bourdieu y ont contribué, à leur façon : la culture française est particulièrement sensible à l’incidence des facteurs sociaux dans la construction des identités. Pour le premier, « l’éducation fixe à l’avance dans l’âme de l’enfant les similitudes essentielles que réclame la vie collective » https://www.puf.com/content/Éducation_et_sociologie . Pour le second, l’« école traite comme égaux en droits des individus inégaux en fait, c’est-à-dire inégalement préparés par leur culture familiale à assimiler un message pédagogique » http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-La_Reproduction-1952-1-1-0-1.html .
Enjeux d’analyse du social et enjeux sociaux sont si proches…
Cette culture de pensée ne se limite pas à l’éducation : elle concerne plus généralement tous les secteurs de la vie sociale : organisation administrative, structures de prise de décision…N’observons-nous pas une troublante parenté entre le poids des règles administratives dans une société, et la sensibilité, dans cette même société, aux rapports sociaux et à leur analyse critique ?

Dans une formule célèbre, J.P. Sartre offre une approche d’inspiration sensiblement différente, peut-être plus dynamique, mais qui peut sembler aussi floue, de la détermination de la « part de soi » et de la « part d’autrui » dans la construction de soi : « L’important n’est pas ce qu’on fait de nous, mais ce que nous faisons nous même de ce qu’on a fait de nous »
http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tel/Saint-Genet-comedien-et-martyr# .
Cette voie peut -elle être heuristique ?

Se trouve en jeu en fait l’analyse des interactions entre sujets, clé de compréhension à la fois de la vie sociale et de la vie personnelle, question académique autant qu’expérientielle, voie peut- être susceptible de permettre de les penser ensemble.

QUE PEUT ON APPELER INTERACTIONS ?

Dans leur usage courant, les termes interaction et interactivité sont largement indifférenciés. Lorsqu’ils sont pris l’un pour l’autre, ils font référence tous deux à deux types de connotations :
. L’identification de transformations simultanées affectant plusieurs types de phénomènes, en l’occurrence les activités de plusieurs sujets.
. L’établissement par le sujet qui les identifie d’un lien entre ces transformations. Ces transformations sont dites ‘réciproques.

Or l’attribution d’un tel lien peut relever de deux types de situations :
a) Soit les transformations identifiées ont fait l’objet d’une intention d’influence des sujets entre eux. On tend alors à désigner ces transformations comme des apprentissages, des acquisitions, des stades de développement etc… Ces transformations donnent lieu à évaluation.
b) Soit les transformations constatées résultent d’un contact avec les activités d’autres sujets, comme par exemple le cas du mimétisme, de la mimesis, du partage, des ‘us et coutumes’, de la culture. Phénomènes que, sur le plan académique, on tend à analyser au niveau collectif en termes d’ethos, d’habitus, de pattern, et au niveau individuel en termes d’altérations, au sens de ‘rendre autres’.

On observera que cette distinction renvoie à la distinction qui peut être faite également entre activité , à la fois transformation du monde physique, mental, social et transformation de soi transformant le monde ; et action , organisation singulière d’activités ordonnées autour d’une intention de transformation du monde, présentant une unité de fonction, de sens et/ou de signification pour les sujets qui y sont engagés et leurs partenaires https://www.innovation-pedagogique.fr/article9338.html.
Intention ne doit pas être confondue avec conscience. L’intention est reconnue, inférée à partir d’une l’organisation singulière d’activités ; elle n’est pas forcément représentée en anticipation de l’action. Multiples sont les situations où l’acteur ne reconnait pas ses intentions : elles sont liées aux représentations qu’il se fait de lui-même, acceptées ou non.
Les sciences sociales, qui distinguent activités des sujets et intentions /sens que les sujets leur attribuent s’intéressent aux interactivités. Les actions professionnelles supposent une analyse précise des interactions.

INTERACTIONS ET INTERVENTION SUR L’ACTIVITE D’AUTRUI

Un grand nombre d’activités sociales consiste le plus souvent en l’organisation d’interactions entre plusieurs sujets ordonnées autour d’une transformation souhaitée affectant l’un deux. Elles constituent même, dans le cadre professionnel, l’essentiel des activités professionnelles de service. Produire un service c’est combiner obligatoirement l’activité d’un ‘producteur’ de service et d’un ‘usager’ de ce service. Pas de transport par exemple s’il n’y a pas de mobilité de l’usager. Pas d’éducation sans ‘apprenant’. Pas de production d’utilités sociales sans usager d’un service. Ceci est vrai aussi bien dans un cadre économique que hors cadre économique.
Ce phénomène est habituellement désigné en termes de tertiarisation de la société : de productrice de biens, la société devient de plus en plus productrice de biens et de services donnant lieu à estimation de valeur (https://theconversation.com/peut-on-agir-sur-lactivite-dautrui-les-metiers-de-la-societe-93383 ).

Il convient alors de caractériser le champ d’activité concerné par cette combinaison ordonnée à une transformation. Ce travail est typique de ‘l’entrée activité’ (https://www.puf.com/content/Vocabulaire_danalyse_des_activités) et https://www.researchgate.net/publication/321754850_Le_concept_de_couplage_d%27activites_entre_sujets_-_bonnes_feuilles_2_pages . L’éducation par exemple est une combinaison entre activité des personnels éducatifs et activité des apprenants, ordonnée autour d’une transformation valorisée (appréciée en termes de progrès) des habitudes d’activité des apprenants. Apprendre c’est faire les choses autrement et considérer que cette nouvelle manière est un progrès par rapport à l’activité antérieure. Le management ou la direction est une combinaison entre activité des managers/des dirigeants et activité de leurs ‘collaborateurs’ en vue d’agir sur l’engagement d‘activité de ces derniers. Le soin est une combinaison entre activité de personnels soignants et activité de patients en vue d’agir sur le régime d’activité des patients : pour Canguilhelm, « être malade, c’est vraiment pour l’homme vivre une autre vie » https://www.persee.fr/doc/rscir_0035-2217_1999_num_73_4_3507 . La communication est une combinaison entre activité de l’énonciateur et activité du destinataire ordonnée autour de la transformation des constructions de sens du destinataire.
Tous les champs d’intervention sur l’activité d’autrui fonctionnent comme des combinaisons entre activité d’intervenants et activité des personnes visées par l’intervention.

LE COUPLAGE D’ACTIVITES COMME CONCEPT D’ANALYSE

Le concept de couplage d’activité est un concept permettant d’analyser ces interactions, c’est-à-dire de mettre en lien leurs composantes

1. C’est un concept distinct des concepts mobilisateurs de l’activité, c’est-à-dire de concepts attributifs de valeur et susceptibles de contribuer à l’engagement de sujets dans l’action. Il doit donc être distingué des concepts mettant en valeur toutes les formes de valorisation d’un engagement collectif : co-action, co-construction, co-opération. Il suppose un recueil d’information sur les activités survenues, situées, et un travail de mise en relation entre plusieurs transformations. L’analyse établit des rapports, des corrélations entre des existants. Le couplage est un mode d’interaction caractérisé par une combinaison réciproque d’engagement d’activité ordonnée autour d’une transformation visée qui l’organise et la définit.
2. Il a pour objet la combinaison d’activité de/entre plusieurs sujets. Il doit être distingué de la notion de couplage structurel désignant un lien entre transformations d’activités et transformations d’environnements d’activités, comme par exemple chez Varela (https://intra.cnam.fr/recherche/spip.php?article72&var_recherche=%25E9m%25E9ritat)

AGIR SUR L’ACTIVITE D’AUTRUI SUPPOSE L’OUVERTURE A AUTRUI D’UN ESPACE D’ACTIVITE

Il est frappant de constater, dans nombre de métiers de l’humain, la fréquence du recours au terme de dispositif ou de propositions d’activité.
Le terme de dispositif est défini par G.Agamben comme « tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler, d’assurer les gestes, les conduites, les opinions, et les discours des êtres vivants » https://www.payot-rivages.fr/rivages/livre/quest-ce-quun-dispositif-9782743628680 . Bref ce sont des organisations de moyens offerts susceptibles de susciter l’activité de sujets en référence à des objectifs déclarés.
Fréquemment on parle aussi de ‘ propositions d’activités ‘, formule souvent utilisée dans le domaine des handicaps moteurs et cérébraux, où l’essentiel du travail de l’éducateur consiste à imaginer des activités susceptibles de provoquer l’intérêt des sujets pour entrer dans l’activité proposée ou pour infléchir une activité déjà engagée dans le sens de l’activité proposée.
Ces propositions d’activités peuvent être réalisées par des actes infimes : un regard, un sourire, un phrase anodine, une invitation inductrice d’une action de perception, comme par exemple « tu as vu ? ».

Toutes les situations d’intervention sur l’activité d’autrui peuvent être considérées comme des ouvertures d’espaces d’activité, des propositions d’activités à autrui, comme le dit suggère si bien le mot ‘activités’ utilisé dans le cadre scolaire. C’est une question de cadre d’analyse. Ainsi le cours magistral, exemple emblématique d’activité discursive manifeste de la part du professeur, et apparemment dénuée de toute réciprocité de la part de l’auditeur, peut se révéler au contraire une invitation à un flux considérable d’activités mentales, éventuellement inédites, de l’auditeur (qui peut sortir ‘rouge de plaisir’, d’un bon cours). Ceci rend évidemment naïves et orientées socialement les grandes considérations des pouvoirs sociaux sur l’éducation, qualifiées de plus de ‘scientifiques’ et considérant cette dernière essentiellement comme une transmission.
En plus les métiers d’interventions sur l’activité d’autrui, s’ils n’ont pas pour objectif de transformer l’activité des intervenants, en réalité le transforment considérablement, notamment sur le terrain de l’élaboration de leurs propositions d’activités. C’est sur ce terrain que se constitue leur ‘expérience propre’ d’intervenant. Ce n’est pas un hasard si les tuteurs qui acquièrent des compétences de communication à l’occasion de leur activité de tuteur, utilisent ces nouvelles compétences pour d’autres activités, et peuvent devenir notamment des hiérarchiques de proximité. Ce n’est pas un hasard non plus si des dirigeants peuvent transformer leur manière de diriger, et être ainsi apparemment transformés par ceux-là mêmes qu’ils dirigent.

AGIR SUR L’ACTIVITE D’AUTRUI NE S’OPERE TOUTEFOIS QUE SI L’ESPACE AINSI OUVERT EST INVESTI PAR AUTRUI, TRANSFORME EN ESPACE PROPRE

Pas d’éducation bien sûr sans activité propre à effet d’apprentissage de la part de l’apprenant, pas de soin sans travail du malade (Tourette-Turgis, Thievenaz https://www.cairn.info/revue-les-sciences-de-l-education-pour-l-ere-nouvelle-2013-4-page-69.htm ), pas de management sans implication ; pas d’analyse, au sens psychanalytique, sans travail de l’analysant.
Ces interventions ne peuvent fonctionner que si elles suscitent l’engagement d’activités des sujets visés par l’intervention, ce qui suppose que cette activité prenne sens pour eux, quel que soit le sens qu’ils construisent autour d’elle. Ce qui suppose représentations mentales et affects associés. On peut, à la manière de Heidegger, parler d’habiter ces espaces http://palimpsestes.fr/textes_philo/heidegger/habiter.html, ou encore de les subjectiver https://www.editions-harmattan.fr/livre-emotions_et_apprentissages_long_pham_quang-9782343114286-52938.html .
Par exemple, il est possible que l’espace scolaire soit investi non pour le sens personnel qu’il présente, mais pour des raisons liées à leurs parents et/ou professeurs.
De la même façon, un salarié peut donner à son maintien en stage de tous autres sens que les significations et objectifs officiels.
Une famille peut également répondre à la demande d’un travailleur social, ou un malade se plier à l’organisation de soins qui lui est proposée (on parle de compliance) non pas pour les raisons rationnelles aux yeux du soignant. Être irrationnel n’est souvent que ne pas percevoir la logique de l’autre. Ce sont ces performations d’activités, les affects qui les rythment, qui génèrent l’activité et qu’elle regénère, le sens que les sujets construisent autour qui assurent les transformations visées par l’intervention.

DES RAPPORTS ENTRE SUJETS ASYMETRIQUES

Si l’on examine à présent les rapports entre sujets dans ces couplages d’activités, on observe qu’ils sont asymétriques :

1. Le pouvoir de l’intervenant se mesure par sa capacité à déclencher l’activité du sujet visé. Il peut dans cette perspective utiliser trois voies : appel à la définition et à l’application de règles (prescription) ; offre de significations susceptibles de permettre au sujet visé de conférer du sens à son investissement (argumentation) ; activités susceptibles de produire un engagement personnel (simulation, provocation).
Ce pouvoir n’est pas lié à un seul sujet : il peut être mobile, alternatif, tantôt détenu par un sujet, tantôt par l’autre ; s’ouvre alors une cinétique des rapports de place, tout particulièrement dans les situations de jeu ou de conversation libre.
Dans tous les cas ce pouvoir va être lié à la capacité à prévoir, à anticiper les activités du sujet visé.
2. Sur le plan intersubjectif, ces rapports peuvent s’analyser comme des rapports d’implication personnelle, d’autorisation et de reconnaissance à agir.
Les constructions de sens que les sujets opèrent autour de leurs relations réciproques jouent un rôle essentiel dans les couplages d’activité. Les personnalités tant de l’intervenant que du sujet visé sont considérées comme des outils de travail. Le phénomène est observable dans tous les métiers : il est par exemple décrit du côté de l’intervenant en termes d’aura, de rayonnement, de charisme, d’autorité naturelle, et du coté du sujet visé en termes de reconnaissance de l’autre, et éventuellement d’identification. Cette dimension d’implication de la personnalité comme outil de travail est confirmée par l’offre de formations de ‘développement personnel’ à nombre de ces intervenants, notamment cadres et dirigeants. La relation personnelle entre sujets, cadre de l’intervention sur l’activité d’autrui, en apparait également comme le moyen.
3. Sur le plan social et des communications, ces rapports entre sujets peuvent s’analyser comme des rapports de qualification, par le sujet intervenant, de la situation d’action du sujet visé, de son activité et donc de lui-même.
Ce point a été particulièrement mis en valeur par Bruner qui, analysant les interactions entre mère et enfant, souligne l’importance des activités de qualification de la mère ; souvent considérées comme ‘naturelles’, elles dotent de signification l’environnement de l’enfant et ses activités. On retrouve un mécanisme en tout point semblable dans les activités de qualification par les dirigeants des dirigés et de leurs activités http://aref2007.u-strasbg.fr/actes_pdf/AREF2007_Claire_TOURMEN_152.pdf, https://www.researchgate.net/publication/273776826_These_de_Sandra_Alvear_Vega_la_qualification_. Outre leur influence sur les constructions de sens qu’effectuent leurs subordonnés sur leurs situations et activités, ces qualifications sont autant de rappels de la relation de pouvoir, comme on le voit à travers la notion de ‘recadrage’ si fréquemment utilisée dans le langage des directions. Dans les actions d’intervention sur l’activité d’autrui les positions de chacun sont fréquemment rappelées par des paroles et par des actes.

DES POSSIBLES DE ‘RENCONTRE’, DE ‘(RE)MISE EN JEU ’ DES RAPPORTS ENTRE SUJETS

La caractéristique la plus intéressante socialement des couplages d’activité réside probablement dans leur produit. Ce produit doit être bien distingué de leur résultat intentionnel. Le résultat d’une action est l’évaluation par les sujets concernés des transformations opérées par leurs actions au regard de leurs intentions. Le produit lui porte à la fois la marque de l’histoire antérieure du sujet et des transformations en cours, dont la plupart ne sont pas conscientes. La résultante enfin est l’intégration par le sujet de ce produit dans la suite de son activité.
Il en va de même des interactions : leur produit ne se milite pas à l’évaluation de leur résultat, il porte la marque des transformations antérieures des sujets, et entre comme composante de leur activité et actions ultérieures. Pour Goffman, les interactions ne sont pas seulement des situations socialement normées, elles sont l’occasion de remise en jeu des rapports entre sujets http://www.leseditionsdeminuit.fr/livre-Les_Rites_d’interaction-2091-1-1-0-1.html .
C’est dans ce contexte qu’il faut apprécier la notion de rencontre comme possible (re)définition des rapports entre sujets en deçà et au-delà de l’interaction en cours. De ce point de vue la notion de rencontre a dans les interactions le même statut que la notion d’événement dans les actions.

DANS LE CADRE D’UNE EPISTEMOLOGIE DES POSSIBLES D’ACTIVITE

Ainsi le concept de couplage d’activité pose lui aussi une question fondamentale pour la recherche et les actions de construction des sujets humains. Loin de se limiter aux questions traditionnelles de mobilisation des savoirs, des connaissances, des capacités, des compétences, recherche et action éducative étendent leur réflexion au champ de l’intelligibilité de la construction par les sujets des possibles d’activité. La présence de ces possibles d’activité est constatée tous les jours par professionnels et chercheurs.
Sur le plan épistémologique, les difficultés à aborder cette question ne sont peut-être pas différente des difficultés, mais aussi des ouvertures rencontrées à penser le concept de configuration (arrangement singulier de formes régulières), ou à rendre compte de la singularité des actions. Elles sont un chantier considérable à développer aussi bien sur le plan académique que social : la construction d’une épistémologie des possibles d’activité.

A ne pas confondre avec le concept mobilisateur de ‘pouvoir d’agir’, à la mode aujourd’hui, qui relève d’une culture de valorisation du sujet-cause de ses actes.
Les possibles d’activités ne sont pas la marque du pouvoir du sujet, ils sont ce qui peut arriver dans la situation.

Licence : CC by-sa

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