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Les nouveaux fronts du dénialisme et du climato-scepticisme

Un article repris de https://www.esresponsable.org/artic...

Un article repris du magazine Enseignement supérieur Responsable (ESR), une publication sous licence CC by sa

📃 Cette étude décrit certaines des stratégies mises en œuvre par les militants #climatosceptiques et dénialistes sur Twitter, quantifie leurs effets et met en avant de potentielles motivations géopolitiques aux côté des dimensions politiques et économiques déjà présentes. Elle s’appuie sur les méthodologies développées au CNRS - Centre national de la recherche scientifique, au Centre d’analyse et de mathématique de l’EHESS - École des hautes études en sciences sociales et à l’Institut des Systèmes Complexes - Paris Île-de-France (UPS 3611 / CNRS).

Merci à Pierre-Henri Dodart, Chargé de mission : enseigner les enjeux environnementaux et de durabilité au CGDD, pour la synthèse !

Cette étude du CNRS sur le dénialisme et le climato-scepticisme sur Twitter est très riche d’enseignements !

Définition rapide : les personnes qui rejettent les principales conclusions des rapports du GIEC - IPCC (reflétant l’état des connaissances issues des sciences du climat et du changement climatique) et de la science du climat - sont communément appelées “climato-sceptiques” ou "dénialistes”.

🇫🇷 En France, l’intensification du militantisme dénialiste a été particulièrement marquée depuis juillet 2022.

📃 Cette étude décrit certaines des stratégies mises en œuvre par les militants #climatosceptiques et dénialistes sur Twitter, quantifie leurs effets et met en avant de potentielles motivations géopolitiques aux côté des dimensions politiques et économiques déjà présentes. Elle s’appuie sur les méthodologies développées au CNRS - Centre national de la recherche scientifique, au Centre d’analyse et de mathématique de l’EHESS - École des hautes études en sciences sociales et à l’Institut des Systèmes Complexes - Paris Île-de-France (UPS 3611 / CNRS).

Pour celles et ceux qui ne prendraient pas le temps de lire l’étude en entier, vous trouverez, ci-dessous, quelques résultats et conclusions pour la France :

🌞 Une importante communauté dénialiste française s’est structurée à l’été 2022 sur Twitter.

💹 La communauté dénialiste produit ou relaie 3,5 fois plus de messages toxiques que la communauté GIEC.

👶 Le principal influenceur de la communauté dénialiste française est nouvellement acquis à cette cause après avoir été antivax. La transition s’est faite au moment de l’invasion de l’Ukraine et il a un temps relayé la propagande pro-Poutine.

⚔ La communauté dénialiste sur Twitter est composée majoritairement de comptes ayant participé à de nombreuses campagnes de contestation antisystème/antivax pendant la pandémie. De plus, sur 10 000 comptes, près de 6000 ont relayé la propagande du Kremlin sur la guerre en Ukraine.

👺 La question de la lutte contre le réchauffement climatique et les caractéristiques des militants dénialistes font de cet enjeu sociétal un terrain particulièrement favorable à des opérations d’ingérence étrangère de type subversion.

📚 Une analyse de causalité montre que sur le moyen terme, la publication des synthèses du GIEC mènent le débat sur Twitter autour des questions climatiques.

⛔ Les discours sur Twitter des communautés dénialistes et technosolutionnistes freinent probablement la dissémination des connaissances scientifiques et des conclusions du GIEC en agissant de manière négative sur l’activité en ligne des scientifiques des sciences du climat et du changement climatique.

Merci aux auteurs David Chavalarias, Paul Bouchaud, Victor Chomel et Maziyar P.

Licence : CC by-sa

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