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La pédagogie extérieure : enseigner en plein air

7 décembre 2022 Vitrine Technologie Education 301 visites 1 commentaire

Un article repris de https://eductive.ca/ressource/la-pe...

Un article repris du portail québecois Eductive, pour l’utilisation des technologies en enseignement et en apprentissage au collégial et découvrir des pratiques inspirantes, qu’elles soient éprouvées ou émergentes ; une publication sous licence CC by nd

Donner un cours en plein air ? Pourquoi pas ! Enseigner à l’extérieur peut être bénéfique pour la santé physique et mentale des étudiantes et des étudiants, mais aussi pour le bien-être des enseignantes et des enseignants [en anglais]. Et, au-delà de cela, la pédagogie extérieure va souvent de pair avec une pédagogie active (dont les bienfaits ne sont plus à souligner [en anglais]) et permet de varier les contextes d’enseignement et d’apprentissage, dans une approche inclusive.

La pédagogie extérieure peut se vivre n’importe où, mais certains établissements, comme le Cégep de la Gaspésie et des Îles, se sont dotés d’infrastructures spécifiques : des classes extérieures.

Je me suis entretenue avec Amanda Emilie Côte Boudreau, conseillère pédagogique responsable du projet de classes extérieures au Cégep de la Gaspésie et des Îles, pour parler de ces classes et de la pédagogie extérieure.

Les classes extérieures du Cégep de la Gaspésie et des Îles

Le Cégep de la Gaspésie et des Îles a doté chacun de ses 4 campus de classes extérieures adaptées à leurs besoins spécifiques.

Une classe extérieure… En avez-vous vraiment besoin ?

Pas besoin de classe extérieure pour faire de la pédagogie extérieure ! Au Cégep de la Gaspésie et des Îles, des enseignants et enseignantes de biologie ou de tourisme d’aventure, entre autres, donnent déjà des cours en plein air depuis de nombreuses années.

Seulement, une classe extérieure rend assurément certaines activités en plein air plus confortables.

Amanda Emilie m’a donné l’exemple d’une enseignante de mathématiques qui utilise très régulièrement la classe extérieure de son campus pour ses cours théoriques. Elle ne pourrait pas se passer de son tableau blanc et les élèves trouvent bien utiles les bancs et les tables pour faire des calculs et manier confortablement feuilles, crayons et calculatrices !

Cependant, elle m’a parlé aussi d’un enseignant qui, un jour où les classes extérieures de son campus étaient utilisées par d’autres, a tout simplement donné son cours dans l’espace extérieur où se trouvent les tables que plusieurs utilisent pour dîner. Au campus de Carleton, les enseignants et enseignantes peuvent emprunter un bac contenant de petits tableaux blancs portatifs (pouvant, par exemple, être utilisés par une équipe d’élèves pour prendre des notes), des feutres, des lingettes et des aimants. Cela suffit à réaliser une foule d’activités pédagogiques sans avoir besoin d’une classe extérieure « officielle » ! Il demeure qu’au campus de Carleton, ce bac est souvent utilisé par les enseignants et enseignantes qui vont dans les classes extérieures « officielles ».

À l’extérieur « mur à mur » ?

Amanda Emilie m’a parlé d’une enseignante qui était intéressée par les toutes nouvelles classes à sa disposition, mais qui hésitait à se lancer. Amanda Emilie lui a suggéré d’utiliser la classe seulement pour présenter son plan de cours, pour l’essayer. L’enseignante a finalement tellement aimé son expérience qu’elle a passé tous les jours cléments à l’extérieur ! « L’essayer, c’est l’adopter », comme on dit ! Pour cette enseignante, la transition vers l’extérieur a été relativement simple étant donné qu’elle misait déjà beaucoup sur l’apprentissage actif. Certaines personnes pourraient avoir besoin de plus de temps pour adapter leurs cours.

Quoi qu’il en soit, on peut très bien exploiter la pédagogie extérieure pour une brève activité, sans même que ce soit pour une séance de cours entière, et encore moins pour une session en entier.

Par exemple, même sans classe extérieure, Steven Parent, enseignant d’anglais langue seconde au campus de Carleton-sur-Mer, faisait sortir ses élèves pour une activité. Il leur demandait de sortir dehors pour prendre avec leurs téléphones des photos illustrant un verbe d’action. Au retour en classe, les photos étaient projetées à l’avant et les élèves devaient décrire l’action en utilisant des verbes au present progressive.

Steven Parent a présenté son expérience lors d’un entretien avec Amanda Emilie, enregistré dans le cadre du balado Pédago grandeur nature, du Cégep de la Gaspésie et des Îles.

Licence : CC by-nd

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