Innovation Pédagogique et transition
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Mutualisation des ressources pédagogiques numériques pour l’hybridation : vers l’éducation ouverte ?

Un article repris de http://journals.openedition.org/dms/7997

Un article repris de la revue Distances et médiations des savoirs, (28 juin 2022) ; une publication sous licence CC by sa

Luc Massou, « Mutualisation des ressources pédagogiques numériques pour l’hybridation : vers l’éducation ouverte ? », Distances et médiations des savoirs [En ligne], 38 | 2022, mis en ligne le 09 juin 2022, consulté le 11 octobre 2022. URL : http://journals.openedition.org/dms/7997 ; DOI : https://doi.org/10.4000/dms.7997

Une fois n’est pas coutume dans Distances et médiations des savoirs (DMS), ce n’est pas en tant qu’enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication de l’Université de Lorraine que je vais m’exprimer pour contribuer à ce nouveau débat de la revue, mais comme conseiller scientifique et pédagogique rattaché à la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (DGESIP) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR [1]). En effet, la thématique des stratégies numériques dans l’enseignement supérieur au prisme de la distance proposée par Daniel Peraya et Aurélien Fievez est en lien avec plusieurs missions et projets auxquels je contribue au sein du collège des conseillers scientifiques et pédagogiques (CCSP), dans le prolongement de l’ancienne Mission pour la pédagogie et le numérique dans l’enseignement supérieur (MiPNES) dont j’ai fait partie de 2017 à 2020 avant d’intégrer le collège. Pour autant, et conformément au principe de la rubrique « Débat-discussion » de la revue, il s’agit bien ici d’exprimer un point de vue personnel qui n’engage donc que moi, mais qui prend appui sur cette expérience acquise en tant que conseiller sur plusieurs initiatives et projets en lien avec l’hybridation des formations du supérieur en France, depuis le premier confinement de mars 2020 à aujourd’hui.

Pour inscrire mon propos dans le prisme de la distance, j’ai choisi l’angle de la mutualisation des ressources pédagogiques numériques produites ou mises à disposition pour accompagner le passage contraint et massif au tout distanciel, puis à l’hybridation davantage choisie et progressive des formations dans les établissements de l’enseignement supérieur français, que Daniel Peraya et Aurélien Fiévez appellent « mise à distance » dans leur texte introductif du débat. J’entends ici l’hybridation pensée selon les deux premières catégories de la récente revue de littérature publiée par Claire Peltier et Catherine Séguin (2021) dans DMS : centrée sur les modalités d’organisation de la formation à travers l’articulation présence/distance et l’usage des technologies (catégorie 1) ; centrée sur le processus d’ingénierie et les choix technopédagogiques (catégorie 2). Pour l’illustrer, je citerai plusieurs exemples à la fois de politiques publiques initiées par le MESR et la DGESIP depuis mars 2020 et de projets d’établissements (collectifs ou individuel) ayant intégré cette dimension de la mutualisation des ressources pédagogiques numériques de manière parfois centrale. Cette sélection d’exemples et de stratégies numériques va dans le sens d’accompagner, mais aussi de capitaliser sur l’expérience acquise depuis les différents confinements (avec passages à un tout distanciel brutal et souvent dégradé en raison de l’urgence : Hodges et al. ; Bailenson, 2021), non pas pour défendre l’idée que le distanciel doive devenir la norme dans l’enseignement supérieur français, mais pour accompagner et prolonger les changements identifiés ici et là dans les pratiques pédagogiques des enseignants du supérieur avec le numérique, et que la littérature scientifique commence à recenser (Demeyer 2020 ; Karsenti et al., 2020 ; Loisy 2020 ; Roy et al., 2020 ; Miras et Burrows 2021 ; Papy 2021 ; Poellhuber et al., 2021).

Enfin, je proposerai en guise de conclusion d’élargir le débat à une réflexion personnelle sur l’éducation ouverte (open education) et la perspective potentielle d’un « plan national pour l’éducation ouverte » (PNEO) qui deviendrait le pendant ou miroir du plan national pour la science ouverte (PNSO) lancé en 2018 et qui vient d’être récemment prolongé pour 2021-2024 par notre ministère : serait-il pertinent de l’appliquer aussi aux ressources pédagogiques numériques (ressources éducatives libres) ?

Quelles politiques publiques en France depuis le premier confinement ?

Pour introduire mon propos, il me semble utile de rappeler certains choix opérés par le ministère et par le Gouvernement depuis le premier confinement de mars 2020, afin d’accompagner l’hybridation des formations dans l’enseignement supérieur français pendant et après la crise pandémique. Ils se déclinent en trois principales catégories d’action : accompagnement des acteurs, financement de projets, valorisation d’initiatives.

Accompagnement des acteurs

Il a pris trois formes. Tout d’abord la publication en juin 2020 du guide « Préparer la rentrée universitaire 2020 » [2], rédigé par des conseillers et personnels permanents de la MiPNES à destination des équipes pédagogiques et services d’appui à l’enseignement, afin de dégager des repères collectifs et flécher vers des ressources déjà disponibles en ligne pour guider les enseignants dans leur préparation d’une rentrée universitaire 2020/2021, où l’enseignement distanciel allait prendre une place prépondérante (évaluée au minimum à 70 % des enseignements par les établissements à cette période, en raison de la pandémie). Le guide était structuré autour de quatre axes de travail qui nous semblaient essentiels à prendre en compte dans un tel contexte inédit : le séquençage des activités d’enseignement-apprentissage ; la conception d’un cours en ligne ; l’engagement et l’accompagnement des étudiants dans un enseignement en ligne/à distance ; l’évaluation. Pour chacun, nous avions énoncé quelques conseils clés (par exemple : développer le sentiment d’appartenance et la socialisation à distance pour favoriser la réussite étudiante, évaluer finement la charge de travail pour les enseignants et les étudiants dans le basculement des enseignements et apprentissages à distance…) et pointé vers des liens qui nous semblaient pertinents et utiles, comme la frise interactive sur la scénarisation d’un cours en ligne « Défi Distance ! » de l’Université catholique de Louvain ou la cartographie interactive à plusieurs entrées « Enrichir ses cours grâce au numérique » de l’Université de Bourgogne.

Ensuite, nous avons décidé au sein du comité de pilotage du MOOC « Se former pour enseigner dans le supérieur » d’ajouter un sixième thème sur « Enseigner et apprendre en ligne », étant donné que ce cours en ligne massif et ouvert est devenu une ressource pédagogique de référence en France, suivi par 10 000 inscrits en moyenne chaque année depuis son lancement (première session) en novembre 2017. Il vise la formation initiale et continue des enseignants-chercheurs, mais touche aussi les personnels d’appui à l’enseignement (ingénieurs et conseillers pédagogiques), comme l’avait démontré l’étude des publics et usages du MOOC que nous publiée dans DMS (Delalande et al., 2019).

Enfin, beaucoup plus récemment, l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et métiers d’avenir » lancé en décembre 2021 pour 4 ans (2021-2025) par le 4e plan d’investissements d’avenir (PIA) dans le cadre du plan « France 2030 » comprend un volet dirigé sur la thématique « Enseignement et numérique » dans lequel notre groupe de travail ANR-SGPI-DGESIP[Agence nationale de la recherche (ANR), Secrétariat général pour l’investissement (SGPI).]] a identifié – entre autres – trois actions fléchées sur la formation des enseignants au numérique : « Formation initiale à l’enseignement et au numérique pour les néo et futurs enseignants » (action 1) ; « Soutien à la formation continue sur l’enseignement et le numérique et au développement professionnel des enseignants de l’enseignement supérieur » (action 2) ; « Développer l’offre de formation initiale et continue en ingénierie et en accompagnement pédagogiques » (action 4). Ces actions visent notamment à renforcer les compétences dans l’usage pédagogique du numérique des enseignants-chercheurs et à améliorer le vivier – actuellement insuffisant - des personnels d’appui à la pédagogie et au numérique, très recherchés par les établissements d’enseignement supérieur français.

Financement de projets

Sur le financement de projets visant l’hybridation des formations dans l’enseignement supérieur, trois principaux appels à projets (AAP) ou à manifestation d’intérêt (AMI) sont venus accompagner entre juin 2020 et mars 2021 des projets d’établissements portant spécifiquement sur l’hybridation de leurs cursus et/ou leur transformation numérique. Le plus emblématique est l’AMI « Hybridation des formations de l’enseignement supérieur » lancé très rapidement (AMI dit « flash » pour ses délais de publication et de sélection très courts) en juin 2020 suite au premier confinement, afin de faire face à l’urgence de préparation d’une rentrée universitaire 2020/2021 en mode hybride dans tous les établissements d’enseignement supérieur français, et d’anticipation de gestion de crise pandémique future dont personne ne pouvait savoir comment elle allait évoluer. Dès cet appel est cité l’objectif de proposer des « ressources pédagogiques mutualisées et modulaires » (p. 3 du texte de l’AMI), de faire la démonstration (par les établissements) « de leur expérience et de leurs compétences en matière de mutualisation et de diffusion des formations numérisées à l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur » (p. 5), et de mutualiser les modules de formation à distance « grâce à leur mise à disposition sur une plate-forme » (p. 6). Sur 65 projets jugés recevables, 34 projets ont reçu le soutien de cet AAP via le PIA 3 (15 lauréats initiaux) ou le Plan de relance (19 lauréats supplémentaires), et sont encore en cours de développement.

Un autre AAP l’a suivi, lié au projet « Parcours flexibles en licence » (PFL) du MESR et lauréat du fonds de transformation de l’action publique (FTAP) en novembre 2018, et qui s’est décliné en deux AAP internes à l’enseignement supérieur français en 2019 puis 2020. Ainsi, son 2e AAP « Parcours flexibles en licence - médecine – maïeutique – odontologie – pharmacie » (PFL-MMOP), lancé en décembre 2020 et dont je coordonne le suivi pour la DGESIP, a ciblé plus particulièrement la mise en œuvre de la réforme des études de santé en s’appuyant sur une formation partiellement hybridée, accompagnée d’un tutorat pédagogique et méthodologique renforcé, et en combinant les bénéfices des outils et ressources pédagogiques numériques et de l’enseignement en présentiel. Là encore, l’objectif de favoriser la mutualisation des ressources pédagogiques numériques est central, mais avec la particularité de la mettre en œuvre au sein de consortiums d’établissements. 4 consortiums représentant plus de 30 universités différentes sont ainsi actuellement financés par les deux AAP (2019 et 2020) du projet PFL, dans le domaine des études de santé ou de sport en particulier.

Enfin, mais dans une moindre mesure étant donné son approche beaucoup plus globale de soutien aux stratégies numériques menées au sein des établissements et à leur capacité à les essaimer au-delà de leur seul périmètre interne, l’AMI « Démonstrateurs numériques dans l’enseignement supérieur » lancé en mars 2021 vise également à financer des projets qui répondent à des objectifs de transformation des métiers de l’enseignement supérieur grâce au numérique, incluant la diversification des modalités d’enseignement et d’apprentissage (hybridation, distance, simulation/expérimentation virtuelle, mobilité) et la formation des acteurs (apprenants, enseignants, personnels d’appui). 17 projets sont actuellement financés par cet AAP, pour une durée de 3 ans (2022-2024).

Valorisation des initiatives

Dans une perspective de valorisation des actions menées par les établissements français depuis la crise sanitaire, la DGESIP a également mis en ligne la cartographie « Les initiatives des acteurs du supérieur #Covid19 », alimentée par les acteurs eux-mêmes (732 notices publiées à ce jour, dans un format volontairement court) afin de partager leurs expériences de gestion de la crise sanitaire à de multiples niveaux (psychologique, culturel, médical, scientifique, pédagogique, administratif…). Afin de faciliter sa navigation, elle est structurée selon 20 thématiques transversales (dont l’une concerne « Apprendre et travailler à distance ») et propose un filtre par zones géographiques (grandes régions, DOM-TOM).

Le cas spécifique de la plateforme nationale FUN-Ressources

Pour terminer ce panorama sélectif des récentes politiques publiques en faveur de l’accompagnement à l’hybridation des formations du supérieur, il est intéressant d’expliquer les principes clés à l’origine du lancement de la plateforme FUN-ressources, co-pilotée par la DGESIP, l’Université numérique (UN, association des Universités thématiques numériques - UNT) et France Université numérique (FUN, gestionnaire de la plateforme FUN-MOOC), et visant à proposer un ensemble de ressources et d’outils pédagogiques numériques à destination des enseignants et services d’appui, pour faciliter l’hybridation de leurs formations. Dès sa conception durant le premier confinement en mars-avril 2020, la plateforme a d’abord été pensée comme un espace solidaire et contributif de dépôt de ressources pédagogiques issues de l’enseignement supérieur et de la recherche, appelé « Je contribue » et fonctionnant comme un Cloud hébergé par FUN et permettant aux enseignants volontaires de partager leurs ressources pédagogiques à l’attention de leurs pairs. Très vite, un comité de pilotage DGESIP-UN-FUN a permis d’élargir le dispositif à deux autres briques fonctionnelles dès juin 2020 :

« Découvrez » : une sélection de ressources pédagogiques numériques13 (ressources éducatives libres - REL) issues du catalogue des UNT et de FUN-MOOC et organisées par mentions nationales de Licence et de DUT ;

« Utilisez » : un accès au service FUN-Campus qui permet d’implémenter dans chaque établissement en local (comme un SPOC) des MOOC issus du catalogue de FUN-MOOC.

La première brique vise à répondre à trois des principales étapes identifiées dans la littérature scientifique sur l’appropriation des REL par les enseignants (Cox et Trotter, 2017), et qui peuvent expliquer leur non-usage actuel (Massou, Papi, Pulker, 2020) : la prise de conscience de ce que sont les REL et de leur spécificité par rapport aux autres ressources éducatives ; la capacité à les trouver ; la disponibilité de ressources pertinentes et de qualité. En proposant une liste sélective de REL validées par les UNT et par les établissements partenaires de FUN-MOOC, et organisées par mentions nationales et années de diplômes de premiers cycles universitaires, la brique « Découvrez » de la plateforme FUN-Ressources permet aux enseignants et personnels d’appui à la pédagogie en recherche de REL utiles et de qualité d’être guidés dans leur démarche, et de pouvoir les choisir en connaissance de cause (fiche descriptive, granularité de la ressource, type). D’une certaine façon, cette brique joue le rôle de courtage éducatif décrit par Pierre Moeglin (2007) comme intermédiaire nécessaire entre ressources pédagogiques numériques et usagers (les enseignants ici), et qui était selon lui le chaînon manquant dans les campus numériques du début des années 2000, dont les UNT sont en partie issues.

Le premier bilan de la plateforme effectué par notre comité de pilotage en février 2021 nous a conduit à supprimer la brique « Je contribue/contribuez » de dépôt de ressources pédagogiques (qui n’a pas rencontré le succès escompté), de maintenir les briques « Découvrez » et « Utilisez », et surtout de préparer l’ouverture d’une nouvelle brique « Accédez » qui est opérationnelle depuis mars 2022. Elle consiste en un entrepôt national proposé par l’Université numérique, implémenté sous Moodle (car très majoritairement choisi par les établissements d’enseignement supérieur en France) et accessible notamment par fédération d’identité (les enseignants y accèdent avec leur identifiant universitaire numérique déjà utilisé dans leur établissement d’affectation). Il est alimenté par des REL déjà sélectionnées dans la brique « Découvrez » et dont le format est compatible avec Moodle. L‘objectif est ici de pallier un autre frein dans la réappropriation des REL (Pulker, 2020) : la possibilité pour l’enseignant de les modifier à sa guise afin qu’elles correspondent à ses besoins. En les encapsulant dans un entrepôt de données compatible avec l’environnement Moodle et facilement accessible, L’Université Numérique permet aux enseignants de télécharger des ressources pédagogiques qu’un enseignant jugera utiles pour préparer son cours (à distance ou hybride), de les modifier une fois ré-importées dans son propre environnement numérique d’enseignement (le Moodle de son établissement), et de les redistribuer sous une nouvelle version s’il le souhaite. Avec l’ajout de cette nouvelle brique, c’est le cycle vertueux des 5 permissions (5R) que David Wiley (2014) a décrites pour définir les REL qui est visé : retenir, réutiliser, réviser, remixer, redistribuer.

Quatre exemples de projets d’établissements axés sur la mutualisation et l’ouverture des ressources pédagogiques numériques

Afin d’illustrer des choix stratégiques numériques d’établissements axés sur la mutualisation des ressources pédagogiques, j’ai d’abord choisi trois exemples issus de projets que je suis en tant que conseiller DGESIP, qui sont lauréats de deux AAP évoqués supra, et dont le point commun est d’être fondés sur une collaboration de plusieurs établissements partenaires. Puis je terminerai par un exemple unique en France de projet d’établissement dont la stratégie de site universitaire est axée sur l’ouverture à tous les niveaux (université ouverte), incluant l’open education sur laquelle nous reviendrons en conclusion. Dans les premiers cas, il s’agit de sortir d’une logique spécifique à un seul site universitaire, et où la mutualisation consiste à ne pas réinventer la roue pour des enseignements disciplinaires similaires, et à favoriser la flexibilisation des parcours de formation grâce à l’hybridation (par exemple, via l’articulation de cours en ligne en autonomie et de séances d’accompagnement personnalisé en présentiel), notamment pour les filières accueillant des publics massifs, spécifiques ou empêchés. Dans le second cas, il s’agit de penser l’ouverture pour toutes les dimensions d’une université publique française : science, éducation, innovation et gouvernance.

Concevoir des micro-contenus pédagogiques numériques (projet PUNCHY)

Ce premier exemple est issu d’un projet lauréat du fonds d’amorçage de l’AAP « Hybridation des formations de l’enseignement supérieur » en 2020 : « Partageons université numérique et cursus hybrides » (PUNCHY) est porté par l’association L’Université numérique (association regroupant 6 UNT, dont sont membres une grande partie des établissements – écoles, instituts, universités - de l’enseignement supérieur français) avec 2 universités partenaires et la Fédération interuniversitaire d’études à distance (FIED). Il vise à proposer une démarche générale, systémique et collective, de création de ressources numériques à large potentiel de réutilisation et d’adaptation à des contextes divers, supports de formations complètes, et qui ont vocation à devenir des documents de référence. Pour cela, les porteurs du projet ont défini un cahier des charges très précis afin de définir ce que recouvre la notion de « micro-contenu » pédagogique numérique, et dont le guide d’accompagnement pour les auteurs (p3) indique :

« Un micro-contenu est une courte séquence e-learning présentant une unité pédagogique élémentaire correspondant à une notion de cours. Il peut être utilisé de manière autonome ou inséré comme composant d’une ressource numérique plus globale. Sa particularité réside en sa capacité à être réutilisé dans plusieurs dispositifs pédagogiques. Un micro-contenu est autonome et décontextualisé afin de pouvoir être inséré dans d’autres contextes, indépendants de celui pour lequel il a été conçu à l’origine. L’assemblage de micro-contenus doit permettre à son auteur ou à d’autres enseignants de créer de nouvelles ressources complètes, ou d’enrichir des ressources existantes de manière à améliorer leur adaptabilité ».

Pour atteindre cet objectif de réutilisabilité, essentiel comme je l’avais déjà évoqué supra pour favoriser la réappropriation de REL mutualisées à grande échelle, la conception d’un micro-contenu doit répondre à un ensemble d’exigences éditoriales, là encore citées par le guide auteur du projet (p. 3) :

  • « Un contenu comprenant une intentionnalité pédagogique autour d’une notion spécifique ;
  • Un composant unitaire, pédagogiquement indivisible, d’une durée limitée à 30 minutes maximum temps apprenant ;
  • Un contenu intégrant des apports pédagogiques (ressources et/ou activités), proposant les moyens pour les apprenants de s’auto-évaluer ;
  • Un contenu s’appuyant sur une ou plusieurs activités d’apprentissage enchaînées pédagogiquement ;
  • Un contenu décontextualisé, sans référence temporelle ou à des prérequis (qui peuvent exister, mais qui ne sont pas spécifiquement exprimés dans le contenu autrement que par des métadonnées). »

D’une certaine manière, je pense que ce choix marque une étape dans le modèle éditorial des UNT, que Laurent Petit (2009) considérait préalablement – et à juste titre – comme double, oscillant entre tentation de la chaîne éditoriale (incorporant la médiation, la scénarisation et l’instrumentation de choix pédagogiques) et formule du meccano industriel (comprenant des grains standardisés, indexés et ré-agençables par les enseignants). Ici, le choix est clairement opéré pour le second modèle, tout en luttant contre l’éclectisme didactique repéré par Matthieu Cisel (2017) dans son analyse des MOOC. Et si je m’en tiens à plusieurs réactions d’autres projets lauréats du fonds d’amorçage de l’AAP à la présentation du projet PUNCHY lors d’un webinaire de partage d’expériences inter-projets que notre collège des conseillers avait organisé en juin 2021, l’accueil favorable a confirmé la pertinence de ce choix. À ce cahier des charges s’ajoutent des caractéristiques techniques qui favorisent l’interopérabilité et la standardisation des micro-contenus (dont le format H5Pqui s’impose progressivement pour la production de REL à l’échelle internationale), pour les rendre compatibles avec la majorité des environnements numériques d’enseignement et d’apprentissage actuellement utilisés dans l’enseignement supérieur. Précisons enfin que les REL produites dans le cadre de ce projet viendront alimenter l’entrepôt de données ouvertes mis en place par l’Université Numérique dans le cadre de la plateforme nationale FUN-Ressources citée supra.

Construire une bibliothèque numérique mutualisée à très large échelle (projets HYBRIDIUM Santé et FLEXISANTÉ)

Ce deuxième exemple s’inscrit dans le cadre spécifique des études de santé, et de sa réforme du premier cycle appelée R1C, qui prévoit notamment la création de davantage de passerelles entre filières de santé et celles des autres disciplines universitaires, notamment par l’instauration de mineures en santé et de mineures disciplinaires permettant de diversifier et de flexibiliser les parcours et les profils des apprenants. C’est dans ce cadre de réforme nationale qu’UNESS, UNT en Santé et Sports dont sont membres 42 universités françaises, a été lauréate à deux reprises des AAP précités en 2020 : projet HYBRIDIUM Santé (AAP « Hybridation des formations de l’enseignement supérieur ») et projet FLEXISANTÉ (AAP « Parcours flexibles en Licence – MMOP »). Pour le second, le partenariat inclut également L’Université Numérique et un consortium de 22 universités, sous l’impulsion des conférences des Doyens de Médecine, de Maïeutique, de Pharmacie et d’Odontologie (MMOP). Dans ces deux projets, j’ai identifié un objectif commun : celui d’alimenter une banque numérique mutualisée de ressources pédagogiques ouvertes à ces consortiums nationaux d’établissements proposant des parcours avec accès spécifique santé (PASS) et/ou des Licences avec accès santé (L.AS), qui permettent un usage pédagogique en hybridation partielle ou totale des enseignements prévus dans le cadre des modules de formation aux sciences de la santé, mais également aux disciplines hors santé (qui recouvrent des domaines disciplinaires très diversifiés : économie, gestion, sports, psychologie, sciences de l’ingénieur…).

C’est l’ampleur des partenariats mobilisés et de la mutualisation potentielle des usages de ces banques numériques qui impressionne ici, avec des référents pédagogiques issus des 35 UFR de Santé en France et répartis par comités pédagogiques multidisciplinaires dans les 10 grandes régions françaises (DOM-TOM inclus) pour le premier projet, et un consortium de 22 établissements partenaires dans l’autre. À cette échelle, une méthodologie commune de conception des ressources pédagogiques numériques en mode à la fois collaboratif et mutualisé est proposée, même si le niveau d’ouverture n’est pas toujours aussi poussé que dans le cas précédent des micro-contenus décontextualisés et modifiables. Pour le projet HYBRIDIUM Santé, elle se décline ainsi :

  • s’accorder sur un référentiel de compétences commun ;
  • proposer un format standardisé de capsules pédagogiques correspondant à des unités individuelles d’enseignement (incluant une ressource principale, des ressources complémentaires et une aide à l’acquisition de connaissances), dans le même esprit que les micro-contenus du projet PUNCHY ;
  • signer une convention de cession des droits d’auteurs en licence Creative Commons (BY-NC-ND) entre les enseignants auteurs et leur université, qui soit non exclusive, sans usage commercial, mais également dont le contenu n’est pas modifiable sans l’accord de l’auteur, et dont la rétroaction est possible sans condition à la fin de l’année universitaire ;
  • offrir une formation à la pédagogie hybride à destination des équipes pédagogiques visées par l’usage de cette bibliothèque.

Ici, on voit que le modèle juridique retenu propose un compromis entre une mutualisation potentielle des ressources pédagogiques numériques à très grande échelle et une convention de cession des droits qui protège leurs auteurs, et leur permette d’en garder un certain contrôle sur son usage futur par leurs pairs.

Co-concevoir des ressources pédagogiques mutualisées et ouvertes entre pairs (projet SHIFT)

Le troisième exemple retenu est issu du projet Licence « Staps Hybride Interuniversitaire Flexible Tutorée » (SHIFT) lauréat de l’AAP « Parcours flexibles en Licence » en 2019 et piloté par la branche Sports de l’UNESS, en partenariat avec 12 universités proposant des filières en sciences et techniques des activités physiques (STAPS). Il m’a intéressé par l’originalité de sa démarche de conception de ressources pédagogiques numériques pour l’hybridation et la flexibilisation de ces filières en tension, notamment à destination des publics empêchés (sportifs de haut niveau, étudiants salariés). La méthodologie adoptée est la suivante :

  • s’accorder entre pairs par des conférences de consensus, en lien avec les sociétés savantes, sur les ressources pédagogiques à construire collectivement, en vérifiant qu’elles s’inscrivent dans les référentiels de formation existants ;
  • co-concevoir chaque ressource selon trois niveaux possibles de contribution : coordinateur (responsable du consensus et de l’alignement pédagogique des ressources produites), concepteur (créateur de la ressource mutualisée à partir des contenus des contributeurs), contributeurs (partagent leurs contenus et ressources pédagogiques numériques) ;
  • signer collectivement la ressource ainsi produite, en licence Creative Commons.

Dans ce troisième exemple issu d’un projet porté par un consortium d’établissements, c’est la dynamique de conception collective (et non individuelle) et inter-établissements de ressources pédagogiques mutualisées qui fait la différence, en valorisant leur signature collective (comme c’est le cas pour la publication scientifique) et le consensus acquis en amont par les pairs, afin de favoriser leur légitimité et leur appropriation future par une communauté d’enseignants plus large.

Construire une université ouverte (Nantes Université)

Mon quatrième et dernier exemple s’appuie sur la récente présentation du projet d’établissement de Nantes Université par son équipe présidentielle lors de la conférence internationale Open Education Global en mai 2022 : celui d’une université ouverte. Unique en son genre en France, il s’appuie sur le principe de l’ouverture (open) considérant que les connaissances financées sur fonds publics doivent être accessibles de manière ouverte et gratuite (libre) avec le numérique, mais il le généralise à plusieurs échelles dans le projet du nouvel établissement Nantes Université créé en janvier 2022 [3]. Les quatre principaux volets de ce projet d’ouverture sont les suivants :

  • science ouverte : publications ouvertes (dont dépendent l’évaluation et le financement des unités de recherche de l’université), gestion des données de la recherche (ouverture, plan de gestion, réutilisabilité, respect de la démarche FAIR [4]), gestion des archives ouvertes de l’université par les services communs de documentation ;
  • éducation ouverte : nomination d’un vice-président délégué à la formation et à l’éducation ouverte (également unique en son genre en France), ouverture des REL produites à tous les membres de l’université (étudiants, personnels) et à des partenaires nationaux (universités, UNT) et internationaux, formation des communautés d’acteurs (personnels, étudiant), test de nouveaux cursus pilotes fondés sur les principes de l’éducation ouverte, développement d’un environnement immersif virtuel et ouvert, création d’un environnement numérique ouvert et durable ;
  • innovation ouverte : accès à des terrains d’expérimentation et développement d’une expertise interdisciplinaire pour les chercheurs, association des partenaires socio-économiques et des usagers dans les processus d’innovation collective ;
  • gouvernance ouverte : développement de la démocratie participative sur les missions et choix de l’université (votes, consultations collectives, amendements issus du terrain, conférences participatives…), données ouvertes sur la gouvernance de l’établissement.

La question de la mutualisation des ressources pédagogiques numériques fait donc bien partie de cette stratégie d’établissement originale et sans réel équivalent en France à ce jour, avec pour projet de contribuer à leur diffusion en dehors de l’établissement et de ses partenaires actuels, mais on voit bien qu’elle s’intègre dans une logique de l’ouverture qui dépasse largement cette seule question et qui irrigue une grande partie de la politique générale de l’établissement.

Pour conclure provisoirement : vers l’opportunité d’un plan national en éducation ouverte ?

En guise de conclusion provisoire, je souhaite poser la question de l’opportunité d’un plan national en éducation ouverte, qui s’inspirerait de la démarche initiée par le Plan national pour la science ouverte (PNSO) lancé en juillet 2018 par la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation en France. En effet, pourquoi ne pas appliquer à l’éducation ouverte ce qui a fonctionné pour la science ouverte dans les établissements de l’enseignement supérieur français ? Comment insuffler la même dynamique de valorisation nationale des politiques d’établissement et des pratiques des acteurs en faveur de l’ouverture de leurs ressources pédagogiques numériques, au-delà des stratégies politiques et institutionnelles évoquées dans mon texte ? Dans un contexte de sortie de crise pandémique à l’échelle internationale, où le présentiel a repris toute sa place, mais où les pratiques, les ressources techniques et pédagogiques - et plus globalement l’écosystème - numériques des acteurs de l’enseignement supérieur ont également évolué, avec une montée en compétences et en capacité significative dans les services d’appui à la pédagogie et au numérique, réfléchir à un tel plan ne paraît pas incongru.

Pour cela, s’appuyer sur le bilan du PNSO 2018-2021 et son deuxième volet 2021-2024 permet de dresser ci-dessous quelques pistes d’actions (non exhaustives) que j’ai transposées au domaine spécifique de l’éducation ouverte, que je livre ici pour amorcer la réflexion :

  • généraliser l’accès ouvert aux ressources pédagogiques financées sur fonds publics ;
  • soutenir les archives ouvertes mutualisées et simplifier le dépôt pour les enseignants ;
  • indexer les REL dans les outils de découverte proposés par les bibliothèques, au même titre que les autres publications ;
  • créer les conditions et promouvoir l’adoption d’une politique de ressources éducatives libres dans les établissements, qui prenne appui sur l’évaluation entre pairs et la conception collective (co-design) de ressources mutualisées ;
  • développer les compétences en matière d’éducation ouverte chez les acteurs (notamment enseignants et apprenants), en s’appuyant par exemple sur le référentiel de compétences REL publié par l’Organisation internationale de la Francophonie en 2016 et actuellement sous-exploité ;
  • mobiliser les acteurs de l’enseignement supérieur au sein d’un Comité pour l’éducation ouverte, qui associe également des représentants des services d’appui et des services de documentation pour améliorer les fonctions indispensables de courtage éducatif ;
  • clarifier le choix des licences ouvertes (comme les Creative Commons) pour publier et protéger les REL, notamment pour un éventuel usage commercial ;
  • soutenir les modèles économiques d’édition pédagogique en accès ouvert.

L’intérêt d’un tel plan serait de ne plus se limiter à des stratégies de projets. d’établissement disparates, en s’accordant sur la définition d’un cadre national qui fasse consensus pour mieux valoriser l’engagement institutionnel et professionnel dans l’éducation ouverte, dont la mutualisation des ressources pédagogiques n’est qu’une dimension nécessaire, mais pas suffisante. Car il s’agit bien ici de ne pas se limiter à une simple rhétorique de l’ouverture (Gruson et al., 2019), mais de contribuer à l’ancrer dans la professionnalité même des universitaires, comme cela est maintenant communément acquis et reconnu pour les pratiques de science ouverte. Et comme le PNSO, il s’agit aussi de s’inscrire dans une dynamique internationale sur les REL dont les illustrations se sont accélérées depuis quelques années, parmi lesquelles (liste non exhaustive) : les recommandations de l’UNESCO (2019) ; la création en 2019 de la coalition dynamique REL de l’UNESCO (dont fait partie l’Open Education Consortium) ; la Fabrique REL créée en 2019 par les Universités de Sherbrooke, Montréal et Laval ; le portail de REL Edusources2 aux Pays-Bas ; le lancement des webinaires de l’Open Education Global francophone en 2021 (coordonnés par l’Université de Lille) ; la création du groupe de travail sur les REL en Afrique francophone coordonné par l’International Council for Open and Distance Education (ICDE) en collaboration avec l’UNESCO, le MESR et l’Université Numérique. Le chantier est certes important, mais son opportunité mérite très certainement d’être posée pour capitaliser sur les expériences acquises depuis la création des campus et universités numériques en France, et dans le prolongement beaucoup plus récent de l’enseignement hybride durant la crise sanitaire.

Bibliographie

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Licence : CC by-sa

Notes

[1Anciennement ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI).

[2Une version amendée et renommée en septembre 2020 de ce guide est encore en ligne sur le site « Services DGESIP » créé également suite au premier confinement de mars 2020 pour répondre aux questions des établissements : https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_2_-_Organisation_pedagogique_de_la_rentree_2020__26092020_.pdf.

[3Nantes Université regroupe une université, trois écoles, deux instituts et un centre hospitalier universitaire (CHU).

[4Findable, Accessible, Interoperable, Reusable.

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