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Médiations des savoirs : la mémoire dans la construction documentaire : appel à communications

13 décembre 2017 Veille 340 visites 0 commentaire

Un article repris de http://journals.openedition.org/dms/1980

Un article repris de la revue Distance et Médiations des Savoirs]

Appel à communications

MUSSI est un réseau scientifique créé à l’initiative de chercheurs en sciences de l’information-documentation du Brésil et de France. Il s’est donné pour objectif de développer et de croiser des recherches conduites dans les deux pays sur les Médiations et Usages Sociaux des Savoirs et de l’Information. Résultat des échanges établis entre chercheurs et institutions des deux pays, initiées en 2004, il a pour ambition de renforcer et d’élargir les collaborations. Afin de constituer des espaces de débat prenant en compte les aspects culturels, sociaux, éducatifs, scientifiques et économiques différenciés des deux pays partenaires et de les confronter avec des travaux de chercheurs d’autres pays, il organise des colloques et des journées scientifiques internationaux.

La thématique du colloque 2018 a été définie lors de la journée scientifique De la médiation des savoirs : science de l’information-documentation et mémoires qui s’est déroulée à l’Université de Toulouse en 2016.

MUSSI 2018, quatrième colloque international du réseau, se déroulera à l’Université de Lille SHS (France). Il portera sur la place de la mémoire dans la construction documentaire. Ce colloque souhaite explorer les approches contemporaines de la mémoire en relation avec la médiation des savoirs. Nous éclairerons les enjeux documentaires des traces mémorielles en examinant :

 les mutations des lieux de savoir dans l’organisation et la médiation des savoirs,

 les nouvelles pratiques de mise en mémoire et les formes documentaires à visée mémorielle,

 l’usage des technologies dans le processus de médiation des savoirs.

Les propositions sont attendues autour de quatre axes :

L’assise scientifique de l’information-documentation repose sur des lieux de culture et de mémoire tels que les archives, les bibliothèques et les musées. De tels lieux nécessitent la mise en place de dispositifs d’organisation des savoirs, des mises en espace, des temporalités, des réécritures qui évoluent avec le numérique. Comment ces lieux évoluent-ils ? De quels projets et de quels enjeux sont-ils porteurs ? Quelles transformations véhicule le numérique dans la perception des lieux et quels nouveaux lieux fabrique-t-il ? Cet axe s’intéressera aussi à la question de la mise en mémoire de ces lieux lors de leurs transformations.

La question de l’évitement de la perte et de l’oubli suppose l’existence de gestes, de dispositifs, de représentations qui rendent possible la mise en mémoire. Nous souhaitons orienter ce questionnement sur la nécessité de représenter des objets, des événements, des manifestations des émotions, des interactions, des écrits de réseaux, bref des « choses » éphémères ou évolutives, dans le contexte d’organisations et d’activités professionnelles (la conservation des témoignages, des données de la recherche, l’archivage d’activités, le records management, ou d’autres). Le colloque abordera ainsi la question de la transformation en traces documentaires d’objets de recherche éphémères ou immatériels. Le colloque traitera également la question des différentes formes d’éditorialisation, destinées notamment à valoriser les archives, institutionnelles ou individuelles, à des fins différentes et des contextes variés (communautés scientifiques, grand-public…). Nous souhaitons enfin accueillir dans cet axe des réflexions épistémologiques sur ce que font ces modalités de fabrication documentaires aux objets qu’elles documentent et à notre rapport aux savoirs. On explorera aussi plus largement la production de telles formes documentaires de substitution dans l’activité sociale (mémoire de groupes sociaux, ethnies...).

Un troisième axe porte sur l’usage des technologies dans un contexte de médiation où la finalité n’est pas nécessairement de produire des connaissances expertes. Cet usage se décline en effet aujourd’hui très largement dans le cadre de procédures ordinaires de production de savoirs (pratiques de crowdsourcing dans les bibliothèques par exemple). Le travail de collecte d’éléments, de leur sélection, de leur organisation, de leur classement, de leur référencement, les opérations d’archivage, de construction de bases de données, s’inscrivent très largement dans nos pratiques quotidiennes grâce en particulier aux technologues du web sémantique et du web de données. Face à la simplification et à l’automatisation de gestes initialement dévolues à des disciplines intellectuelles, de nombreux acteurs ou collectifs peuvent s’emparer de missions habituellement dévolues aux institutions traditionnelles de la mise en mémoire (archive, bibliothèque, musée). Quels sont ces acteurs qui désormais trouvent une place dans le grand tri de ce qui fait mémoire ? Quels sont les outils qui ouvrent la possibilité de devenir éditeur de mémoire ?

Il s’agira de proposer des approches épistémologiques ou méthodologiques innovantes, des travaux empiriques fondés sur des études de terrain. Les recherches présentées s’attacheront particulièrement à analyser les dimensions sociales, culturelles et historiques, ces dernières étant encore peu étudiées.

Modalités de proposition  : Est attendu un résumé de 7 000 caractères espaces compris (times 12, format doc ou odt), faisant apparaître la problématique, le terrain, la méthode et les premiers résultats obtenus. En complément, quelques références bibliographiques seront ajoutées et cinq mots clés. La longueur du texte final sera compris entre 30 000 et 35 000 caractères, espaces compris et références incluses (times 12, format doc ou odt). Une feuille de style sera communiquée. Le texte sera rédigé en langue française ou portugaise exclusivement.

Les auteurs devront joindre à leur texte définitif un résumé (limité strictement à 400 caractères espaces compris) et 5 mots clés en français ou en portugais (la traduction dans l’autre langue sera assurée par les organisateurs du colloque) et en langue anglaise, version fournie par l’auteur.

Modalités d’évaluation : L’évaluation de l’ensemble des propositions se fera en double aveugle comme pour toutes les manifestations de MUSSI. Seuls, les textes sélectionnés et ayant répondu aux modifications éventuellement demandées seront publiés.

Modalités de publication  : Les textes des communications seront publiés en ligne dans le cadre d’une collection spécifique sur la plateforme HAL avec un numéro d’ISSN et une pagination. Ils feront l’objet d’une traduction en portugais et en français.

Dates importantes :

Date limite de proposition : 20 janvier 2018

Date de retour des évaluations aux auteurs : 20 février 2018

Date de remise du texte final : 20 mai 2018

Site web : https://mussi2018.sciencesconf.org

Comité scientifique : (en cour de constitution)

Maria Aparecida Moura, Universidade Federal de Minas Gerais, Brésil

Stéphane Chaudiron, Université de Lille SHS, GERiiCO, France, co-président

Viviane Couzinet, Université Paul Sabatier, LERASS-MICS, France

Isabelle Fabre, Université de Toulouse, UMR-EFTS, France

Marco André Feldman Schneider, Université Fédérale de Rio de Janeiro, IBICT, Brésil

Patrick Fraysse, Université Paul Sabatier, LERASS-MICS, France

Yves Jeanneret, Université Sorbonne nouvelle Paris 4, GRIPIC, France

Marilda Lopez Ginez de Lara, Universidade de São Paulo Brésil

Régina Marteleto, Université de Rio de Janeiro, IBICT, Brésil

Marco Schneider, IBICT- Université Fédérale de Rio de Janeiro, Brésil

Cécile Tardy, Université de Lille SHS, GERiiCO, France, co-présidente

Icleia Thiesen, Université Fédérale de l’État de Rio de Janeiro, Brésil

Comité d’organisation :

Bernard Jacquemin, Université de Lille SHS, GERiiCO, président

Kaouther Azouz, doctorante, Université de Lille SHS, GERiiCO

Amélie Daloz, doctorante, Université de Lille SHS, GERiiCO

Geoffroy Gawin, doctorant, Université de Lille SHS, GERiiCO

Stéphanie Le Maître, doctorante, Université de Lille SHS, GERiiCO

Fabiola Leone, doctorante, Université de Lille SHS, GERiiCO

Éric Kergosien, Université de Lille SHS, GERiiCO

Edwige Pierot, doctorante, Aix-Marseille Université, IRSIC

Alessandro Rasteli, PhD student, Université de Sao Paulo

Gabriela Raposo, étudiante Master 2, Université de Lille SHS, GERiiCO

Licence : Pas de licence spécifique (droits par défaut)

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