Un article repris du magazine Enseignement supérieur Responsable (ESR), une publication sous licence CC by sa
Les prochaines années seront déterminantes pour prévenir un réchauffement du climat supérieur à 2 degrés à l’horizon 2050. Or, la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques, ou COP26, confirme la grande difficulté des Etats à prendre des engagements à la hauteur des enjeux. Le constat est clair : les transitions vers un monde plus durable seront pour la plupart mises en œuvre ou soutenues par les acteurs socio-économiques, les collectivités, les associations, les citoyens.
Parmi ces acteurs, il faut compter sur les universités. Elles sont de plus en plus nombreuses à déployer des politiques ambitieuses sur les enjeux de transition écologique et sociétale :
– Par la recherche : les solutions innovantes capables d’assurer l’adaptabilité des territoires et l’acceptabilité des bouleversements à venir par les populations passeront par la science. La recherche, aux croisements de plusieurs champs disciplinaires, doit aider à dessiner les perspectives d’un avenir durable fondée sur la gestion maîtrisée des ressources, le recours aux énergies renouvelables et la transformation profonde de nos organisations et de modes de vie.
– Par la formation : les universités proposent de nouvelles offres de formation initiale et continue en réponse à la transition écologique et à la diffusion des innovations dans la société, au service de nouvelles compétences professionnelles. Avec la sensibilisation des étudiants, elles entendent contribuer à leur changement de regard, notamment sur le monde professionnel. L’université se doit également d’apporter des réponses à l’inquiétude que suscitent auprès de la jeunesse les perturbations écologiques en les incitant à agir, en tant que citoyens et dans l’exercice de leur futur métier.
– Par la mise en œuvre de solutions transformantes : en s’appuyant sur un Label spécifique[1] et/ou sur les 17 objectifs de développement durable, les universités elles-mêmes, sont un lieu d’expérimentation et d’innovation, que ce soit en matière de fonctionnement, de réduction de l’empreinte carbone des laboratoires, en matière de de vie de campus ou de performance énergétique des bâtiments. L’engagement de la CPU dans la rénovation de l’immobilier universitaire est une réponse concrète à ce défi : un programme ambitieux de campus démonstrateurs, avec pour caractéristique la mise en œuvre d’une démarche systémique (intégrant recherche, formation, vie de campus, politique immobilière), permet non seulement de former nos étudiants aux enjeux de la transition écologique mais aussi de proposer des solutions réplicables et duplicables à l’échelle des territoires. Plus d’une vingtaine d’universités sont d’ores et déjà impliqués dans cette démarche lancée en juillet 2021.
Les universités s’engagent à être au cœur des transitions en cours, sur les territoires, comme au niveau national et international, par la recherche, la formation et la mise en œuvre directe de solutions. Il faut redonner de l’espoir à une génération qui vit dans un monde très incertain. Les universités ont la capacité de les aider à passer cette transition et contribuer à réduire l’éco-anxiété par la connaissance.
[1] Label développement durable responsabilité sociale / DD&RS de la Conférence des présidents d’université-Conférence des Grandes Ecoles.
Développement durable & responsabilité sociétale dans l’enseignement supérieur, les formations et la recherche (esresponsable.org)
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