Aborder la question de la sobriété énergétique exige à tout le moins un effort d’interdisciplinarité tant l’objet « énergie » est hybride. Hautement matériel, puisque l’énergie est à la base de tout (y compris du vivant), l’objet est aussi social et détermine largement les formes d’organisation sociale et économique basées sur la croissance matérielle, elle-même dépendante… de la quantité d’énergie que reçoit le système. Ceci constituera la première partie de notre réflexion. Dire qu’il nous faut décarboner, pour des raisons vitales, nos modes de production et nos styles de vie ne suffit pas. En effet l’épaisseur du social, la complexité (…)