Dès la mi-février 2020, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), soulignait :
« Nous ne combattons pas seulement une épidémie mais aussi une infodémie. Les fausses nouvelles se propagent rapidement et plus facilement que le coronavirus et sont tout aussi dangereuses. »
Tout en déconstruisant quelques-unes de ces rumeurs sur son site, l’organisation dialogue avec les acteurs phares de la toile pour tenter d’enrayer leur diffusion. Mais une part du travail se joue aussi à l’échelle individuelle.
Pour armer les citoyens en herbe contre les infox, l’éducation aux médias se retrouve sur le devant de la scène. Elle aide à comprendre la production de l’information, pour mieux détecter ses éventuels dysfonctionnements, tout en offrant des outils pour vérifier ses sources.
Les sciences apportent aussi aux enfants et adolescents des méthodes pour prendre du recul sur les données glanées sur Internet. Et si les espaces dédiés à la vulgarisation scientifique sont actuellement fermés, cela n’empêche pas chercheurs et associations de communiquer à travers de nouveaux formats sur Internet.
A travers quelques analyses de nos auteurs, retour sur ces initiatives propices au développement de l’esprit critique.
Épidémie d’infox : des « gestes barrières » numériques à adopter aussi
En ces temps d’épidémie, entre remèdes miracles et théories du complot, des infox en tous genres pullulent sur Internet. Kit de survie pour une bonne hygiène d’information.
Au-delà du fact-checking, cinq pistes pour renforcer l’éducation aux médias
Pour prendre du recul sur l’information, les jeunes ont besoin de comprendre comment on la produit dans un monde numérique.
Enfants : l’esprit critique, une qualité innée, à aiguiser dès le plus jeune âge
Très tôt, les enfants activent un certain nombre de critères pour juger la fiabilité des informations qu’on leur transmet. Des compétences qui doivent être affinées, notamment grâce aux sciences.
Débat : En confinement, réinventons la vulgarisation scientifique !
Malgré le confinement, les chercheurs ne renoncent pas au dialogue avec le grand public. Ils lancent de nouveaux formats sur le web, montrant que la science peut s’expérimenter et se raconter partout.
L’éducation aux médias, une nécessité
Non, les « digital natives » ne sont pas d’emblée au fait des subtilités du cybermonde. Ils ont besoin d’un accompagnement de fond que seule l’école peut leur apporter.
Jouer pour développer l’esprit critique
Valérie Lallemand-Breitenbach, directrice de recherche à l’Inserm, pilote le dispositif pédagogique « Jouer à débattre ». Présentation de ces mises en situation qui apprennent à argumenter et transmettent le goût des sciences.
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