Mieux reconnaître la place des émotions dans la production de connaissances scientifiques ne permettrait-il pas d’avoir une vision plus réaliste du travail des chercheurs, tout en renforçant sa valeur ?
Dans l’imaginaire collectif, la recherche scientifique est un modèle de rigueur et d’objectivité, où les émotions n’ont pas leur place. On imagine le chercheur comme une figure détachée, méthodique, appliquant rigoureusement des protocoles et analysant froidement ses résultats.
Cette vision aseptisée est évidemment trompeuse : les émotions sont partout en science, du choix du sujet d’étude à l’interprétation et la publication des (…)