Innovation Pédagogique et transition
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Histoire et Humanités numériques : une bibliographie introductive

Un article repris de https://ahl.hypotheses.org/105

 

par Jeanne Barnicaud, Zakaria Cherfaoui, Stéphane Cuvelier, Kevin Gence, Valentin Gonsard , Gauthier Herbille, Lucille Nicolas, Julien Saint-Pol et Pierre-Paul Samaille

 

[Dans le cadre d’une UE optionnelle intitulée « Initiation aux humanités numériques » au sein du Master Recherche « Métier d’historien » de l’université de Lille, les participant-es ont été amenés à élaborer une analyse critique d’un projet en histoire et humanités numériques de leur choix. Il s’agissait, en parallèle des séances pratiques (visant à une acclimatation à des outils de veille et de recherche documentaire, d’écriture et de diffusion de la recherche) de partir de ces analyses pour mener une réflexion sur les conséquences du « tournant numérique » sur le métier d’historien-ne. Cette bibliographie introductive a ainsi été élaborée collectivement à partir des travaux mobilisés par les étudiant-es au fil du semestre.

La consigne était la suivante : « parmi les lectures (a) conseillées en cours ou dans la bibliographie collaborative et (b) réalisées pour l’analyse collective de votre projet : quelles sont les 3 (minimum) à 5 (maximum) références qui vous semblent indispensables à la compréhension de ce que sont les humanités numériques en général et ce qu’elles font à l’historien.ne en particulier ? ; en quoi chacune de ces références vous semblent indispensables ? (en 1.000 signes maximum pour chaque référence) ».

Une séance de mise en commun de ces réflexions individuelles – occasion de découvrir le fonctionnement de framapad – a permis d’élaborer cette bibliographie qui présente ainsi les titres recommandés par les participant-es de cet enseignement à toutes celles et ceux qui souhaiteraient en apprendre un peu plus sur ce que le numérique fait à l’historien.ne. Elle est bien entendu partielle et partiale, mais a l’avantage d’être le fruit d’un travail collaboratif et d’une réflexion menée par des étudiants découvrant ce champ à travers l’étude de cas concrets – Émilien Ruiz]

 

Réflexions générales et mises en perspective

 

  • Berra Aurélien, « Faire des humanités numériques », in Pierre Mounier (éd.), Read/Write Book 2  : Une introduction aux humanités numériques, Marseille, OpenEdition Press, coll.« Read/Write Book », 2012, p. 25‑43

L’article permet de cerner une grande partie des problématiques liées aux humanités numériques (HN) et ses illustrations permettent de bien saisir les idées soutenues par l’auteur. Très utile car basé sur des exemples concrets, il apporte un éclairage sur l’historique de ce que sont les HN. On y trouve définitions et réflexions autour de la terminologie « humanité numérique », et en particulier un retour sur la temporalité du terme « digital humanities ». Il explique ainsi que son « intervention aurait sans doute un autre titre si nous étions en 2001 ou en 2021 ». Ici, il renvoie à l’évolution permanente, et progressive du monde numérique, lequel a succédé à l’informatique. D’ailleurs, il explique qu’ « il y a quelques années, surtout avant le Web on aurait pu parler en France d’informatique littéraire ».

Aurélien Berra présente en un paragraphe synthétique un ensemble de problématiques majeures qui touche les HN. Par exemple : « Faut-il aujourd’hui commencer la recherche avec l’ordinateur, comme nous aurions évidemment tendance à le faire ? / « Comment mêler ces différentes histoires et leur contribution aux « humanités ? ». Il parle donc des « humanités numériques » mais aussi du « faire », de l’action de bâtir, de le pratiquer. Il souligne la complexité de l’action qu’est de faire des HN. Il montre la grande diversité du champs d’implication de la discipline, sa structuration etc. Pour l’auteur, les HN renvoient ainsi au « partage, [à une] communication, [à une] réflexion méthodologique collective, et de mise en commun… ». Elles constituent aussi un « dialogue au sujet de nos représentations du savoir ». Enfin, elles sont également une manière de « repenser les sciences humaines en conciliant nos théories avec les méthodes existantes ». L’épithète « collective » nous paraît important, car il renvoie au fait que, grâce aux digital humanities, l’histoire devient moins individuelle, au contraire, les chercheurs peuvent partager leurs travaux avec un panel de personnes venant des quatre coins du monde, et ce, par le biais du partage, et de la veille scientifique.

L’auteur offre ainsi une réflexion autour de la réinvention des pratiques savantes et de recherches et montre l’importance de la collaboration (projets de recherches, twitter, veille informationnelle…). La réflexion ne porte donc pas simplement sur une discipline en vogue mais sur une nouvelle discipline qui s’ouvre et qui, à ce titre, doit faire l’objet d’une analyse critique.

  • Clavert Frédéric et Noiret Serge, « Introduction. Digital Humanities and History A New Field for Historians in the Digital Age », dans L’histoire contemporaine à l’ère numérique – Contemporary History in the Digital Age, Bruxelles, Peter Lang, 2013, p. 15-26 1

Dans la partie intitulée From Humanities Computing to Digital Humanities (p. 17), les auteurs retracent eux aussi l’histoire du terme « digital humanities », qui apparaît en 1994. En s’appuyant sur une « définition simple » (p. 17) de Wikipédia, ils expliquent, notamment, que les HN comportent un « aspect interdisciplinaire »(p.17). Tout comme dans le premier article analysé, il y a , dans cette introduction une dichotomie entre l’informatique et le numérique. Leur progression dans le temps est également étudiée. Mais, un point intéressant est à relever, celui selon lequel c’est à la fin des années 1970 que le numérique fait ses premiers pas, grâce à la diffusion des ordinateurs personnels, ainsi qu’à l’apparition des OS de Windows et d’Apple, lesquels proposent des « feuilles de calculs et des bases de données » qui ont « grandement facilité l’utilisation des ordinateurs dans les humanités et sciences sociales… ». Mais, c’est surtout dans les années 2000, avec l’émergence du logiciel Internet et du Web, grâce auxquels il a été possible de connecter des ordinateurs ensemble, que les HN apparaissent réellement.

Outre cette mini-histoire, les auteurs soulignent que l’un des apports des HN est de permettre de retrouver instantanément une source utilisée.6Ceci est l’objet de la sous-partie consacrée au « Web 2.0, les humanités numériques et l’histoire numérique ». Avec l’utilisation du Web, la « connaissance peut être revue n’importe où et n’importe quand ». F. Clavert et S. Noiret soulignent également une démocratisation de l’accès, de l’analyse et, de ce fait, de la critique du travail produit. Ainsi, l’auteur n’est le plus seul maître de sa publication, de l’utilisation de ses sources.

Les auteurs vont jusqu’à comparer cette « présente révolution numérique » au moment où l’imprimerie à été inventée. Tout cela pour dire que l’arrivée du numérique chez les historiens a profondément marqué leurs méthodes de travail, et les a forcés à « reconsidérer concepts épistémologiques et théoriques qu’ils utilisent pour définir leur travail » (p. 21).

Dans cet entretient réalisé en mars 2012, Claire Lemercier, spécialiste en histoire contemporaine et alors chargée de recherche au CNRS nous présente sa vision de la pratique historique dans le cadre de la » digital history« . Cet entretient – plus dynamique qu’un simple article scientifique – permet d’avoir une première approche de ce que sont les « Humanités Numériques » à une époque où – nous explique-t-elle – les outils informatiques deviennent fondamentaux et indispensables pour toute étude historique, d’autant plus que le champs des possibilités et vaste et que de facto, celui-ci transforme le métier d’historien (accès aux sources, interactions avec les chercheurs…).

Il ne faut cependant pas perdre de vue que face à ce catalogue d’informations et de possibilités, la structuration et la hiérarchisation des données restent un enjeu majeur. De même, le passage de l’histoire à « l’ère numérique » ne doit pas faire oublier les réflexes de base propres à l’historien (interrogation sur l’origine des sources, savoir délimiter son cadre de recherche de peur d’être submergé par l’amassement des sources, garder un contact « direct » avec ses collègues chercheurs…) et les limites que les Humanités numériques posent (question du droit, métadonnées mal enregistrées…). En somme, l’utilisation des outils numériques est essentielle mais elle doit être connue, apprise, maitrisée. Claire Lemercier nous expose l’ensemble des progrès que permet « la digital history ».

Cet article permet aux lecteurs qu’il soit initié ou non d’avoir une prise de conscience sur ce qu’est le métier d’historien à notre époque grâce à lune expérience personnelle d’une historienne qui a vécu ces bouleversements. Tout ces changements ne sont pas naturellement acquis, une véritable pédagogie doit être en œuvre et cet article permet justement cette prise de conscience..

Il s’agit ici d’un article assez généraliste, bien que s’appuyant sur l’expérience des deux jeunes auteurs ainsi que sur des exemples concrets. Après un rappel historiographique nécessaire sur l’évolution de la place de l’informatique puis du numérique chez les historiens, les deux auteurs dressent une typologie non moins utile des diverses influences des humanités numériques sur la pratique historienne. Soulignant les nouvelles pratiques documentaires (massification des sources et ressources en ligne) ou de diffusions (multiplication des blogs de chercheurs et des revues en ligne) et les questionnements méthodologiques qu’ils soulèvent, les deux auteurs soulignent également le chemin restant à parcourir notamment en ce qui concerne la formation des jeunes chercheurs à ces humanités numériques appelées à influencer de plus en plus la recherche historique.

Dans ce billet, Caroline Muller met en avant plusieurs apports des outils numériques pour la recherche historique. Tout d’abord, ils permettent le raccourcissement du délai entre l’élaboration du récit et sa diffusion. C’est l’exemple des carnets de thèse, l’histoire en train de se faire, qui s’écrivent au fur et à mesure que l’historien se pose des questions. Elle fait la distinction entre le billet de blog et l’article qui est constitué de raisonnements appuyés sur des sources et dont l’élaboration peut d’ailleurs être très longue (plusieurs mois voire plusieurs années).

Les outils numériques poussent les historiens à écrire sur des sujets accessibles, qui ne demandent pas au lecteur une érudition sur la problématique. Cela permet de s’adresser à un public de non spécialistes peu touché par les revues scientifiques par exemple. De plus, les outils numériques offrent une capacité de diffusion très large, elle prend l’exemple d’outils comme Storify et Youtube mais aussi de la sérendipité qui élargissent le public des historiens.

Les humanités numériques permettent donc de raconter différemment l’histoire sans renoncer aux formes académiques en même temps qu’elles répondent à la « crise » de la diffusion des travaux d’historiens, et participent au développement de leur créativité.

Ce billet de blog met en avant l’importance de la réflexivité et de la réactualisation de certains questionnements sur le métier d’historien qu’apportent les humanités numériques aux sciences humaines et sociales. D’abord, dans le traitement des sources et le rapport des historiens aux données, les humanités numériques rendent possible un renouvellement de la critique des sources (déjà amorcé en parallèle, par l’histoire et d’autres sciences sociales).

Le billet souligne l’importance des réflexions préalables concernant l’interopérabilité et l’évolutivité des outils numériques pour les sciences humaines et sociales. L’idée principale de ces conclusions des #DHModerNum2016 est que les Humanités Numériques « réactivent, accélèrent ou rendent simplement plus visibles les enjeux collaboratifs de la recherche historique ». Cette réflexion est intéressante dans la mesure où elle relativise l’idée selon laquelle les Humanités Numériques auraient complètement révolutionné la recherche historique sans pour autant minimiser ses apports majeurs dans la pratique du métier d’historien.

Cet article qui met en exergue les évolutions des pratiques de l’enquête historique liées aux problématiques de la révolution numérique. Il offre une présentation succincte de la recherche historique, de sa pluralité, de ses difficultés. La complexité de la recherche et ses pratiques, d’Arlette Farge avec l’archive à Jean Chesneaux, avec l’enquête locale. Cet ensemble est donc mis au regard des humanités numériques. Plusieurs thématiques sont abordées, la globalisation de la recherche à travers l »ère numérique, l’accessibilité accrue des sources et ressources, les effets de cette diffusion de masse sur les travaux des chercheurs ainsi que le nouveau regard pouvant être apporter par ses collègues.

Tout ceci permet d’avoir, à la fois, une révolution numérique qui amène des conséquences positives et de nouvelles limites sur le travail de recherche. On peut notamment citer l’affranchissement des barrières géographiques et temporelles, un champ de diffusion qui touche de plus en plus de monde (spécialiste ou non) mais aussi la nécessité de la numérisation qui peut être plus ou mois limité selon les contraintes économiques et/ou techniques, un nécessaire engouement de la part des acteurs pour faire vivre cette « nouvelle histoire » qui n’est peut être pas toujours au rendez-vous. Quoiqu’il en soit cet article est intéressant car il essaie d’apporter un regard critique, positif mais nuancé, sur ce nouveau tournant que connait l’histoire. On a un développement intéressant sur la manière dont l’historien doit juger l’évolution de la discipline et critiquer son nouveau discours de validité, thématique intéressante quand on connait la place du doute dans la méthode critique historique.

 

Études de cas et pratiques spécifiques

 

Cet article a été écrit par deux des fondateurs de la Text encoding initiative, Lou Burnard, ancien directeur du département informatique à l’université Oxford, et C. M. Sperberg-McQueen, deux acteurs majeurs dans le processus de créations de ce langage. Cet article permet une première approche technique de la TEI dite « lite » à travers des exemples concrets qui permettent de mieux appréhender les avantage de cette formes de balisage et de codage comparé aux autres formats de balisage. Cet article est incontournable pour toute personne s’intéressant à la dimension technique des HN, notamment à cause de l’importance que la TEI a pris au cours des dernières années. En effet, ce langage permet une simplification des échanges de textes entre plusieurs individus ainsi que du traitement par les plateformes numériques.

Cet article nous présente un élément et logiciel clé des humanités numériques, Zotero, en cela qu’il répond directement à des besoins constatés chez les historiens et chercheurs. L’historique de la création de Zotero et les raisons de celle-ci illustrent la puissance d’un outil qui permet de collecter les références bibliographiques sous des formes multiples (textes, images, pdf…), la synchronisation sous plusieurs ordinateurs, tablettes ou téléphones, les échanges avec d’autres chercheurs via les groupes. Il présente également des fonctions avancées comme par exemple la représentation des données en cartes et chronologies, ou la compatibilité avec d’autres logiciels clés. En somme, cet article nous permet d’entrevoir l’utilité indéniable d’un tel logiciel et en fait une bonne introduction, permettant d’avancer dans les aspects concrets des humanités numériques.

La question générale posée dans cet article est la suivante : en quoi les nouvelles technologies, notamment le numérique, changent-elles le travail de l’historien ? Pour y répondre, au moins partiellement, l’auteur pointe une étape récente de l’évolution du métier d’historien en lien avec les outils numériques : le développement des blogs ou carnets de recherche. L’enjeu est de comprendre quel rôle ceux-ci peuvent jouer pour l’historien et la recherche historique. La méthode adoptée pour répondre à cette question est de comparer les carnets de blog avec les revues scientifiques qui, aujourd’hui, sont disponibles en ligne. Cette comparaison est intéressante car elle permet de mettre en lumière les apports et les usages mais aussi les risques spécifiques du carnet de recherche. Le premier apport spécifique du blogging pour la recherche historique est d’exposer le travail de l’historien « à chaud », « au jour le jour », ce que l’auteur appelle un travail à « atelier ouvert » qui dévoile le quotidien de la recherche historique, y compris les doutes et les hésitations. De plus, contrairement à l’article de revue, le billet de blog offre à l’historien une certaine liberté puisque la publication n’est pas soumise à l’approbation d’un comité de lecture et il n’est pas tenu de respecter des normes strictes. Cette liberté est d’autant plus importante que le carnet de recherche est un support très flexible qui permet de publier de courtes notes, de longs articles ou de la veille informationnelle. Enfin, le blogging pour l’historien est peut être un outil de réflexivité, il permet à celui-ci de faire le point sur son travail et à s’entraîner à écrire.

Ce billet justifie l’existence des blogs concernant l’histoire académique. L’auteur y explique l’intérêt qu’il trouve à tenir un blog sur ses recherches ; selon lui, cela lui permet d’être mis en contact avec toute une communauté de chercheurs, avec laquelle il peut discuter de ses recherches et obtenir avis, critiques et conseils. De plus, selon lui, tenir un blog permet de développer une forme de discours propre à la préparation orale, et donc plus accessible. Ainsi, ce blog est, pour l’historien, un bon outil de compréhension du rôle d’internet dans les recherches et au sein de la communauté de chercheurs. Les blogs peuvent donc, comme nous l’explique Will Pooley, être un vecteur de transmission, mais aussi peut permettre à l’historien de débattre de ses recherches au sein d’une communauté.

 

Autres publications

 

L’encyclopédie internationale sur la première guerre mondiale constitue un excellent outil pour l’historien, et incarne la collaboration des travaux et le partage des connaissances que les humanités numériques se doivent d’assurer. En effet, ce site est extrêmement complet, et touche à divers sujets, la violence durant la guerre, la religion, mais aussi l’historiographie de la guerre, la presse, la propagande mais aussi l’après-guerre. Ainsi, cette encyclopédie est extrêmement riche, et la multiplicité des contributeurs venant de partout dans le monde participe et fait vivre la richesse de cette encyclopédie. Le site est clair, précis, les thématiques et contributeurs organisés par ordre alphabétique, ce qui facilite la recherche. Ce site peut donc être un bon outil de connaissances, mais également il peut servir de modèle à tout historien souhaitant s’initier et fonder son propre blog ou site.

  • Mission Centenaire 14-18 (Site de la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, sous la direction éditoriale de Richard Holding)

L’un des objectifs du groupement d’intérêt public institué en 2012 pour la commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale est de réaliser un portail de ressources numériques de référence pour le grand public et d’assurer la diffusion des connaissances sur la Grande Guerre. Un site consacré aux monuments aux morts, créé en partenariat avec le CNRS, l’Université de Lille3 et l’IRHiS, répertorie, à ce jour, 16827 monuments situés en France (16644) et en Belgique (183), identifiés par nom de communes d’édification classées par ordre alphabétique, reprenant le type d’implantation : place, près ou dans l’église, cimetière communal ou militaire, rue/ route ou autre. On peut, aussi, y accéder par une carte type Google et faire une recherche simple par localisation (département, commune actuelle ou ancienne) ou identité d’un mort, soit avancée selon le type de monument, son auteur et sa profession voire par mots-clés ou recherche libre.

  • Mémoire des hommes (Site du Secrétariat général pour l’administration du Ministère de la défense, édité et administré par la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives)

C’est un site créé en 2003 avec mise en ligne des fiches des 1.4 million de « Morts pour la France » de la Première Guerre mondiale, complété, ensuite, par ceux des autres conflits du XXe siècle, puis en 2012 par les militaires décédés lors d’opérations extérieures et de 95.000 fiches de soldats n’ayant pas obtenu cette mention. Une nouvelle version, enrichie, dotée de nombreuses fonctionnalités et permettant à l’internaute de participer à une indexation collaborative des fiches est disponible depuis 2013. On peut, aussi, sélectionner les journaux des unités ou les historiques régimentaires engagés dans ce conflit. La recherche s’effectue selon divers critères d’état-civil, complet ou incomplet, et permet d’obtenir la date et le lieu de naissance du défunt ainsi qu’une fiche matricule contenant le grade, le corps, le lieu, la date et les circonstances du décès ainsi que la date et le lieu d’inscription de l’acte. Ce site est incontournable pour un travail de recherche sur le premier conflit mondial.


 Crédit image de une : « bibliography » by Papertrix en cc sur Flickr


  1. Cette introduction est accessible en ligne en PDF sur Beck-Shop.de

Licence : Pas de licence spécifique (droits par défaut)

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