Innovation Pédagogique et transition
Institut Mines-Telecom

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De l’autonomie au système d’autorité la favorisant

Un article repris de http://journals.openedition.org/act...

Un article de la revue Activités, une publication sous licence Creative Commons by nc nd

Des appels répétés à une plus grande autonomie au travail se font de plus en plus entendre. Pour autant, ces appels ne disent pas toujours à quoi (ni à qui) l’autonomie est supposée servir, concrètement. Cet article, à travers les résultats d’une intervention participative ayant conduit à la transformation profonde de l’organisation d’une agence de logement social, tente d’apporter quelques réponses à ces interrogations. Il prend pour point de départ la notion d’autorité, qui y est présentée non à travers son acception classique (rattachée au pouvoir légitime exercé par quelqu’un sur autrui), mais à travers l’objet qu’un ensemble d’acteurs est en capacité d’identifier comme « ce qui fait autorité » dans leur activité commune, guidant cette dernière. Nous faisons l’hypothèse que l’économie servicielle a contribué à déplacer cet « objet commun du travail » vers un enjeu de relation de service que la prescription ne sait jamais entièrement prévoir. Pourtant, les organisations des entreprises sont restées majoritairement attachées à une structure héritée de l’industrie visant le respect strict de règles prescrites. Dès lors, un hiatus s’est installé entre le système d’autorité formelle et « l’objet commun du travail » supposé faire autorité pour les acteurs du système. Accompagner les entreprises dans leur transformation organisationnelle consiste alors à savoir « ré-ajuster » le système d’autorité à « ce qui fait désormais autorité ». Dans l’agence de logement social, l’émergence d’un modèle d’organisation « en équipes semi-autonomes » pour mieux répondre à l’enjeu de service aux locataires peut être interprétée comme une réponse à cet enjeu d’ajustement. Que l’autonomie soit convoquée à cette occasion n’est sûrement pas un hasard. Cependant, elle n’apparait pas ici comme la réponse à une volonté d’autonomie individuelle ni comme une finalité en soi (comme y invite souvent la littérature managériale), mais plutôt comme une autonomie collective d’une part, comme moyen d’une plus grande coopération d’autre part, dans l’objectif de favoriser la pertinence des réponses toujours singulières à apporter aux bénéficiaires. Cet « usage » de l’autonomie permet de mieux comprendre, dans ce cas de figure, à quoi et à qui elle sert. Concrètement.

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