Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires
Sous la direction de :
Aurélie Zwang, Université de Montpellier
Émilie Kohlmann, Université Grenoble Alpes
Cet appel est ouvert aux contributions issues de la recherche et aux analyses réflexives issues des pratiques permettant de croiser les dimensions médiatiques et éducatives en éducation relative à l’environnement (ERE). Relativement aux champs de recherche mobilisés, son intention est, principalement mais non exclusivement, de mettre en dialogue les sciences de l’Éducation et de la Formation (SEF) et les Sciences de l’Information et de la Communication (SIC). En effet, si l’objet de l’éducation relative à l’environnement est « la [re]construction du réseau des relations entre les personnes, les groupes sociaux et l'environnement » (Sauvé et Orellana, 2005), la communication environnementale, elle, se définit comme « ’étude de l’ensemble des dynamiques communicationnelles et interactives concernant les relations de l’humanité avec son environnement social et naturel, et la transi...
L’éducation relative à l’environnement (ERE) invite à penser et construire un monde respectueux de l’environnement et soucieux de l’équité sociale. Cependant, on tend à la limiter le plus souvent à la transmission de connaissances technoscientifiques oubliant aussi bien ses dimensions socioaffective, critique, créative et prospective que ses fondements éthiques. Notre intention est de trouver, dans le champ de la philosophie, un mode de penser et d’agir à même d’accompagner l’ERE, surtout lorsqu’il s’agit d’amener les jeunes et les adultes à aiguiser leur sens de la responsabilité, à reconquérir leur identité individuelle et collective et à reconstruire la trame qui les relie au monde. Notre travail montre que l’heuristique de la peur, telle que mise en évidence par Hans Jonas peut stimuler ce pouvoir d’agir écocitoyen. Au moyen d’analyses herméneutique et critique, nous montrerons comment une telle approche peut contribuer à une éducation à l’environnement.
Les changements radicaux du « comment » et du « où » propres à l'éducation à l’ère du numérique en général et, spécifiquement, à l'enseignement supérieur, ne doivent pas affecter, et encore moins restreindre, l'importance essentielle du « quoi », du « pourquoi » et du « pour quoi faire ». Pour contribuer à la formation d'êtres humains "libres et responsables" (c'est ainsi que l'éducation est définie dans l'article 1 de la Constitution de l'UNESCO), plutôt qu’à celle de spécialistes ou de techniciens maîtrisant uniquement des compétences et des habiletés, il est nécessaire de promouvoir une éducation où la philosophie et les activités artistiques, qui favorisent la créativité, sont essentielles. (Federico Mayor Zaragoza, 2024, p. 10 ; préface du livre Éducación ambiental a la luz de los siete saberes de Edgar Morin, de José Manuel Gutiérrez-Bastida et Ignacio de Guzmán Alonso).
L'éducation relative à l'environnement (ERE) est reconnue à l'échelle internationale comme un levier essenti...
Les nouvelles pratiques philosophiques offrent des outils conceptuels pour repenser l’enseignement de la philosophie au collégial en lien avec l’éducation relative à l’environnement (ERE). Inspirées par la Philosophie pour Enfants et Adolescents (PPEA), ces approches visent à développer la pensée critique, éthique et collaborative des étudiant.e.s. En intégrant des méthodologies telles que les communautés de recherche philosophique et l’entraînement épistémique, les étudiant.e.s peuvent aborder les enjeux environnementaux avec une réflexion empathique et rigoureuse, contribuant ainsi à une meilleure compréhension et action face aux défis actuels.
Face à la crise écologique qui frappe de plein fouet notre humanité et qui appelle à la restauration du lien avec la Terre, cet article présente une proposition éducative qui vise la reconnexion du jeune à la Nature-Territoire, l’invitant à entrer en relation avec celle-ci. La pratique philosophique y est centrale, exercée tout au long d’une approche expérientielle holistique, reliée à une herméneutique dialogique que nous explicitons. Ce sont alors toutes les dimensions de l’être qui sont mobilisées, participant au développement d’une pensée complexe et globale, chère à Matthew Lipman. Ainsi, l’autodéveloppement et l’autodétermination des jeunes dans leur relation au monde sont favorisés, de façon à co-construire une éthique environnementale basée sur le principe de la réciprocité.