Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires
Notre article s’intéresse à la façon dont les identités et les pratiques professionnelles des ingénieurs et conseillers pédagogiques (IgCP) des instituts universitaires de technologie français (IUT) sont impactées par la réforme du bachelor universitaire de technologie (BUT) dans le contexte de l’approche par compétences (APC) qui se généralise à l’université. Via une enquête par questionnaire, nous mettons en avant un processus classique en sociologie des organisations : une réforme qui ouvre des perspectives d’autonomie pour une catégorie professionnelle, ici les IgCP dans l’enseignement supérieur court, augmenté d’une année de formation. Leur identité professionnelle (IP) avant tout définie « par le haut » et en manque de reconnaissance, trouve des opportunités d’une redéfinition « par le bas », mobilisant des dimensions classiques de leur activité revisitées par le nouveau contexte qui joue ainsi un rôle de révélateur.
De nouvelles politiques fixant les finalités et les modes d’organisation des formations initiales préparatoires aux professions de l’humain se mettent en place, depuis plusieurs années, dans des établissements de l’enseignement supérieur (universités et écoles professionnelles). En 2019, le ministère de l’Éducation nationale initie une nouvelle, certains diraient une énième réforme de la formation des enseignants (suite à celles de 2010 et 2013), provoquant une nouvelle bronca de la part des chercheurs (Merle, 2020) mais aussi des corps intermédiaires comme les chefs d’établissements, les directeurs des INSPÉ (Institut National Supérieur du Professorat et de l'Education) ou encore certains inspecteurs généraux.
D’autre part, ces dix dernières années en France, dans le champ de la santé et dans la continuité des accords de Bologne (1999), les différentes professions paramédicales ont vécu une réforme des études qui a engagé une réingénierie de la formation : études en soins infirmiers...
Cette étude explore l’influence de l’environnement d’apprentissage sur l’utilisation des stratégies cognitives créatives lors de la résolution de problèmes, en comparant deux groupes d’étudiants de première année en licence Maths, physique, chimie et informatique (MPCI). Le premier groupe a évolué dans un environnement conçu pour encourager la coopération, avec une salle spécialement adaptée pour le travail coopératif. Le second groupe a étudié dans un cadre traditionnel. L’enquête s’appuie sur des questionnaires adressés aux étudiants ainsi que sur des entretiens avec leurs enseignants. Les résultats révèlent que le premier groupe a mieux utilisé des stratégies comme la « génération d’idées », la « manipulation d’idées » et le « flow-motivationnel », avec des performances créatives plus marquées. Cependant, aucune différence n’a été observée pour d’autres stratégies cognitives Des variations intra-groupe montrent que des facteurs personnels influencent également l’utilisation des s...