Le tournant semble avoir été pris il y a cinquantaine d’années environ en France : l’enseignement supérieur a vu se développer en son sein un certain nombre de disciplines correspondant à des champs de pratiques professionnelles : sciences de l’ingénieur, ergonomie, gestion, santé, éducation, information et communication, travail social, activité physique et sportive, par exemple. Ces disciplines de « transformation du monde » sont souvent en relation ambiguë sinon difficile avec les disciplines « classiques » correspondant, elles, davantage à des objets-états du monde (le physique, le vivant, la terre, le collectif, l’individuel, etc.), et n’ont pas le même statut épistémologique et social.