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La classe inversée : une pédagogie renversante ? une réflexion de NORMAND ROY , professeur à l’UQTR, fiche du Tableau de l’université du Québec

13 juillet 2014 Fiches pédagogiques 3256 visites 1 commentaire

Une fiche reprise du Tableau échange de bonnes pratiques entre enseignants de niveau universitaire au Québec

Sans aucun doute, avez-vous entendu parler dernièrement des classes inversées ou "flipped classroom". Qu’en est-il concrètement ? Normand Roy propose dans ce numéro un portrait de ce que peut impliquer la pratique de cette approche dans un contexte d’enseignement universitaire. Il restera à voir si vous tenterez ou non l’expérience.

Normand Landry enseigne depuis 2 ans au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Dans le monde de l’éducation, il s’intéresse particulièrement à l’utilisation des technologies et à la formation à distance. Il est chercheur associé au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante (CRIFPE) et il est membre de l’Association pour la recherche qualitative (ARQ).

Cinq raisons pour pratiquer la clase inversée à l’université

  1. Offre la possibilité aux étudiants d’écouter et de réécouter le contenu théorique s’ils en ont besoin.
  2. Favorise une responsabilisation des étudiants en les impliquant davantage dans leur apprentissage.
  3. Laisse plus de temps au suivi personnalisé à partir d’échanges avec l’enseignant.
  4. Permet davantage d’interactions entre les étudiants.
  5. Invite à une meilleure utilisation du temps en présence avec les étudiants.

Une définition de la classe inversée

L’idée de vouloir dynamiser le temps de classe n’est pas nouvelle. Dès 1990, Eric Mazur, professeur de Harvard, proposait déjà l’idée de sortir l’enseignement magistral de sa classe. C’est par hasard que Aaron Sams et Bergmann, deux professeurs du Colorado, ont implanté cette approche qui allait être par la suite nommée le flip teaching . L ’approche consiste à rendre disponibles les contenus théoriques du cours sur vidéos, podcasts ou autres médias avant la période en classe allouée à cet enseignement. Plus précisément, la classe inversée réfère à F-L-I-P tm (Hamdan, McKnight, McKnight, Arfstrom,2013) :

 F- (Flexible Environment) : un environnement, classe ou laboratoire, qui s’adapte au rythme et style d’apprentissage des étudiants.
 L- (Learning Culture) : l’étudiant est appelé à être actif et responsable de ses apprentissages, et ce, autant en dehors que dans la classe.
 I - (Intentional Content) : afin de réduire le temps d’exposés magistraux donnés en classe, l’enseignant détermine le contenu qui peut être transmis à l’aide de vidéos, podcasts ou autres médias et qui seront écoutés (et réécoutés) au besoin par les étudiants lors de leur préparation au cours. Ce contenu sera revu et réinvesti dans les activités en classe.
 P - (Professional Educators) : loin de vouloir remplacer l’enseignant, cette approche suggère une intervention pédagogique structurée et constamment adaptée aux étudiants en place

 Accéder à la fiche descriptive (.pdf)

Cette capsule est une production de la Direction du soutien à l’enseignement et des bibliothèques (DSEB) en collaboration avec le Groupe d’intervention et d’innovation pédagogique (GRIIP) « de l’Université du Québec »

Vos commentaires

  • Le 4 avril 2021 à 06:23, par Bernard Dadié Mache En réponse à : La classe inversée : une pédagogie renversante ? une réflexion de NORMAND ROY , professeur à l’UQTR, fiche du Tableau de l’université du Québec

    Bonjour.
    J’ai lu votre article avec intérêt et fais part ici de mon expérimentation de la classe inversée.
    Il me semble que cette pédagogie apparaît rarement dans sa version originale, c’est—à-dire le tout théorique à distance et la pratique en présentiel. Pour des raisons diverses (paresse des apprenants, impossibilité d’accéder aux ressources mises à disposition en ligne...), l’enseignant en présentiel se retrouve toujours en train de revenir sur les aspects théoriques avant d’embrayer sur les exercices pratiques. Ce qui inscrit les pratiques dans le type trois de la catégorisation de Lebrun et al. (2016 et 2017).
    Par ailleurs, j’ai pu relever que la classe inversée est pratiquée parfois de manière inconsciente (ou sans que l’on en mentionne le nom) par les enseignants. C’est la cas, dans notre contexte, quand, dans le cadre des travaux dirigés, les apprenants font des recherches de groupe (travaux collaboratifs ou collectifs), les apprenants font des recherches et restituent les résultats de leur trouvaille en classe (type 2 de la typologie sus-évoquée).

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