Innovation Pédagogique et transition
Institut Mines-Telecom

Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires

Coopérer face aux enjeux environnementaux ?, 9ème Journées Des Doctorant.e.s LPED (Laboratoire Population Environnement Développement) du 16 au 18 novembre 2022, Marseille

13 novembre 2022 par Michel Briand Coopérer 480 visites 0 commentaire

Les doctorant.e.s du Laboratoire Population Environnement Développement vous invite à la 9ème édition des Journées Des Doctorant.e.s sur le thème des coopérations face aux enjeux environnementaux.

ci dessous le programme, la problématique et les axes de l’appel à communications

 le site des journées pour le programme et les inscriptions

Le programme des journées

mercredi 16 novembre

 9h Acceuil des participant.e.s
 9h30 Mot d’acceuil

 10h Conférence introductive de Michel Briand "la coopération un changement de posture"

- Conférence introductive dEloi Laurent (en visio-conférence)

 Pause café

 11h15 Communications des doctorant.e.s : La coopération scientifique interdisciplinaire en pratique

 Déjeuner

 14h Communications des doctorant.e.s : La coopération scientifique interdisciplinaire en pratique

 15h Pause café

 15h30 Table ronde : Apprendre et enseigner l’interdisciplinarité : bilan et perspectives - Carole Barthélémy, Marie Jacqué, Julie Cardi, Valérie Bertaudière-Montès


Jeudi 17 novembre

 9h30 Conférence introductive de Bruno Villalba (en visio-conférence)

 10h15 Pause café

 10h30 Communications des doctorant.e.s : Expérimenter et étudier la coopération inter-sectorielle

 Déjeuner

 14h Communications des doctorant.e.s : Expérimenter et étudier la coopération inter-sectorielle

 15h Pause café

 15h30 Table ronde : Comment travailler ensemble sous la LPPR ? : entre coopération et compétition dans l’ESR - Célia Lamblin, Christelle Rabier, Yoan Labrousse


Vendredi 18 novembre

 9h30 Conférence introductive de Marc-André Selosse

- 10h30 Pause café

 11h Communications des doctorant.e.s : Repenser les interactions biologiques et sociales : coopération, concurrence et résistance

 Déjeuner

 14h Communications des doctorant.e.s : Repenser les interactions biologiques et sociales : coopération, concurrence et résistance

 15h Pause café

 15h30 Table ronde : Quels enjeux pour les coopérations scientifiques entre nords et suds ? Carine Baxerres, Nabil El Kente, Artadji Attoumane


La problématique

Les problématiques environnementales, telles que l’érosion de la biodiversité, le changement climatique, les tensions sur les ressources naturelles, les épidémies émergentes (covid-19, maladie à virus Ebola), mais aussi les conflits et incertitudes sociales concernant les modalités de transformation de nos modes de vie (Méda, 2012), constituent autant d’enjeux venant questionner la manière dont nous, chercheur.e.s, agissons collectivement pour les documenter et y faire face (Carvallo, 2019). Ainsi, nous sommes fortement encouragé.e.s par nos institutions à coopérer avec la société et des collègues de différents horizons disciplinaires (Bozeman, Boardman, 2014). Dans le même temps, le développement du mode de production capitaliste exacerbe les logiques de compétition et d’individuation qui traversent l’ensemble des espaces sociaux, y compris l’espace scientifique. Dès lors, comment est-il possible de coopérer dans un contexte de travail collectif dégradé ? Dans la poursuite des travaux déjà engagés par les chercheur.e.s du Laboratoire Population, Environnement, Développement, ces trois journées d’études destinées en priorité aux doctorant.e.s, entendent interroger à plusieurs niveaux les dynamiques coopératives en lien avec les préoccupations environnementales contemporaines.

La première thématique que nous aborderons lors de ces JDD concerne l’évolution de nos pratiques et méthodes de recherche. Pour les chercheur.e.s qui s’intéressent aux problématiques environnementales, collaborer avec des collègues issus d’autres disciplines ou avec des acteurs extérieurs à la sphère académique se pose de plus en plus comme un impératif épistémologique et pratique (Aspe & Jacqué, 2016). Sur le plan épistémologique, il est généralement admis que la complexité de ces questions appelle à une association entre disciplines relevant des sciences humaines et sociales et des sciences de la vie et de la terre, par exemple pour repenser les relations hommes-milieux. A ces formes de collaborations interdisciplinaires, s’ajoute la collaboration entre scientifiques et acteurs extérieurs au monde académique, ceci, afin de répondre à la forte demande sociale de compréhension des problématiques environnementales ou dans une perspective d’action face à l’urgence de ces questions (Hubert, 2002). Si ces coopérations, volontaires ou imposées, se développent depuis plusieurs décennies (Jollivet, 1992), elles semblent se multiplier depuis les années 2000 (Knorr-Cetina, 1999). Dès lors, comment la coopération peut-elle nous aider à mieux saisir et faire face aux multiples enjeux environnementaux ? Comment ces problématiques environnementales transforment-elles nos métiers, soumis depuis plus d’une décennie à de profondes transformations tendant à favoriser l’hyper-spécialisation des savoirs et à exacerber la concurrence entre thématiques de recherche, universités, laboratoires, équipes de recherche, autour de réponses à appels à projets ? Quelle posture adopter face à l’urgence écologique (entre neutralité scientifique et engagement) ?

La seconde thématique sera dédiée aux coopérations en tant qu’objet d’étude. Les sciences naturelles s’intéressent, par exemple, aux formes d’interactions positives entre organismes vivants (Callaway, 2007). Les documenter permet-il de comprendre comment les êtres vivants s’adaptent aux perturbations de leur milieu ? Est-il possible de les étendre aux formes de coopérations entre humains et non-humains en y associant les sciences humaines comme le font certains représentants du courant de la political ecology (Balaud et Chopot, 2021) ? Les sciences humaines et sociales s’intéressent aussi à la notion de coopération dans une tout autre dimension. L’usage des espaces et ressources naturelles crée une interdépendance entre individus. Indépendante de la volonté de ces derniers, cette interdépendance semble être davantage conscientisée et modelée par les acteurs sociaux afin de répondre aux contraintes (écologiques, réglementaires, marchandes, idéologiques) auxquelles ils font face (Bruis-Gervasone, à paraître). Enfin, les études sociales des sciences s’intéressent aux collaborations scientifiques entre disciplines et différents acteurs sociaux dans une perspective critique. La coopération peut alors prendre la forme d’une injonction dans un contexte de désengagement des financements publics, d’une transformation des théories ou des méthodes scientifiques ou encore de nos objets de recherche (Barrier, 2011). Ces dimensions sont révélatrices d’évolutions écologiques et sociales plus globales, parfois génératrices de nouvelles normes et contraintes pour les chercheur.e.s comme pour leurs partenaires. Les interroger permet de définir collectivement les horizons vers lesquels nous souhaitons nous diriger en tant que jeunes chercheur.e.s.

Les axes de l’appel à communication

Les propositions d’appel à contribution concernent uniquement les doctorant.e.s. Il peut s’agir de communications orales ou de posters. Elles doivent être déposées au plus tard le 15 juillet 2022 dans l’onglet "Soumission d’une contribution" (https://jdd-lped.sciencesconf.org/submission/submit). Les consignes relatives à l’écriture de propositions de résumés sont détaillées dans le modèle ci-joint : Modèle_résumé_JDD_LPED

La première journée s’articulera autour de la thématique "Les chercheurs comme acteurs coopérants". Trois axes seront développés :

 Axe 1 : Collaborer entre sciences naturelles et sciences humaines et sociales pour étudier des socio-écosystèmes

 Axe 2 : Reconnaître les savoirs extra-académiques dans les recherches en environnement

 Axe 3 : Coopérer entre experts et décideurs pour la gestion des enjeux environnementaux

La seconde journée s’articulera autour de la thématique "Les chercheurs comme observateurs des coopérations". Trois axes seront développés :

 Axe 4 : Étudier les coopérations entre organismes vivants

 Axe 5 : Étudier les coopérations entre acteurs sociaux et institutionnels

 Axe 6 : Étudier les coopérations inter- et transdisciplinaires


Licence : Pas de licence spécifique (droits par défaut)

Répondre à cet article

Qui êtes-vous ?
[Se connecter]
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom