Innovation Pédagogique et transition
Institut Mines-Telecom

Une initiative de l'Institut Mines-Télécom avec un réseau de partenaires

jean-marie.barbier

Professeur émérite au Cnam
Président de l’association Biennale internationale de l’éducation, de la formation et des pratiques professionnelles

Contacter jean-marie.barbier

Envoyer un message

Articles de cet auteur (61)

  • La pensée comme action ?

    Tout nous y pousse dans les catégories du langage quotidien : la pensée aurait les caractéristiques inverses de celles de l’action. Et, la pensée serait relativement transparente au langage.
    Ces attributions ne sont que des déclinaisons d’une opposition/complémentarité présente aussi bien dans la langue académique que dans la langue ordinaire : le clivage théorie/pratique, si puissant dans les cultures occidentales. La pensée organiserait l’action ; l’action réaliserait la pensée. Ce clivage serait au fondement du rapport conception/application.
    Si l’on appelle activité un processus de transformation du monde caractérisé par la spécificité de son produit, et action l’organisation d’activités ordonnée autour la survenance de ce produit spécifique, alors la pensée est un espace spécifique de survenance d’activités, les activités de pensée, et un espace spécifique d’organisation d’actions, les actions de pensée.
    Les pensées sont des activités adressées à soi.
    Penser, c’est transformer ses représentations.

    1er septembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 2765 visites 1 commentaire
  • QUELS SAVOIRS PRODUISENT LES RECHERCHES

    Dans l’analyse des intentions dominantes auxquelles elles sont ordonnées, il est possible de distinguer trois modes d’organisation des activités de recherche :
      Les recherches en identification
      Les recherches en intelligibilité
      Les recherches en optimisation
    Les actions de recherche sont toujours des constructions.

    10 décembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1004 visites 0 commentaire
  • Ce que fait la formation des adultes

    La place donnée à la formation des adultes peut paraitre quelquefois variable. En réalité elle joue des fonctions irremplaçables dans le fonctionnement social contemporain : introduction explicite de l’expérience des apprenants dans le champ éducatif, articulation de la formation avec les enjeux de transformation en cours, mise à jour et confrontation d’intérêts d’acteurs. Elle offre aussi sous contrôle social de multiples espaces d’investissements personnels.

    12 juin 2020 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 5318 visites 0 commentaire
  • Apprendre par, dans, à partir de la situation de travail

    Rapprocher travail et formation est un vieux projet qui prend aujourd’hui une forme impérative et incantatoire. Cet allant de soi mérite d’être doublement interrogé. C’est moins former qui compte qu’apprendre en situation de travail. La valorisation sociale actuelle des AFEST (Actions de formation en situation de travail) occulte le plus souvent la diversité de fait des modes d’articulation entre apprendre et travailler.

    17 février 2020 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 3149 visites 0 commentaire
  • POUR SITUER SA PROPRE ACTION : LE CONCEPT DE...

    Une culture d’action est un mode, évolutif et partagé par plusieurs sujets, d’organisation des constructions de sens autour des activités dans lesquels ils sont engagés, ces constructions pouvant donner lieu à communication dans le cadre d’interactions avec autrui. L’approche des cultures d’action apparait comme un projet de nature anthropologique, philosophique et sémantique. Elle implique certainement aussi de reposer la question des rapports entre subjectivité et démarche scientifique. Nos constructions de sens nous sont probablement d’autant moins connues qu’elles nous sont le plus familières.

    26 novembre 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1119 visites 0 commentaire
  • L’INTÉRÊT À L’ACTION DÉSINTÉRESSÉE

    Dans le contexte actuel des violences subies par les peuples dans la guerre imposée à l’Ukraine, le présent texte, simplement consacré à la diversité des intérêts qui peuvent aussi être présents dans des actions dites désintéressées, souligne les possibles liens entre intérêt, référence au bien collectif et aveuglement des acteurs.

  • Les contours de l’action de soins

    Que peut-on appeler action de soins quand l’action est objet d’analyse par/pour les professionnels ? Les soins sont une intervention ordonnée autour de la restauration des paramètres habituels de vie d’un sujet. Ils correspondent au terme anglais cure et se différencient du care qui se caractérise par une intention de préservation d’existence. L’action de soins suppose dans tous les cas un couplage entre proposition d’activité du soignant et engagement/investissement du patient que l’on peut désigner en termes de travail du patient.

  • Le POUVOIR : « AVOIR LA MAIN » SUR L’ACTIVITE D’AUTRUI

    Les cultures du sujet (empowerment, autonomie) n’offrent que peu d’outils d’analyse des rapports effectifs qu’entretiennent entre eux les acteurs impliqués dans une action. Elles comportent surtout des concepts mobilisateurs, illustrant le plaisir de nos contemporains occidentaux à se représenter cause de leurs propres actes. C’est précisément à l’analyse des rapports de pouvoir dans et par l’activité qu’est consacré ce texte.

    12 mars 2021 par jean-marie.barbier Outils d’analyse 1055 visites 0 commentaire
  • Enseignement supérieur : professionnaliser les filières universitaires, universitariser les filières professionnelles ?

    Une discipline est-elle une organisation de savoirs ou une organisation d’activités ? L’ingénierie est-elle une science ou une activité ? Peut-on différencier les résultats de recherches comme produits d’activités, et la science comme jugement de valeur sur des résultats de recherche ? Peut-on distinguer chercheurs et ‘scientifiques’, dont la référence est si souvent invoquée pour ses effets d’autorité dans la vie sociale. Autant de questions à affronter dans le passage malaisé entre activité professionnelle et activité de recherche.
    Le paradoxe pourrait consister à confondre intention légitime de reconnaissance sociale d’une activité professionnelle, et usage des formes traditionnelle de reconnaissance fondées sur le paradigme théorie/pratique et ouvrant la voie à académismes et techno-solutionismes (A. Barthes).
    La reconnaissance et le développement de pôles d’enseignement supérieur multifonctionnels organisant/distinguant selon leur logique formations professionnelles et formations à la recherche dans les champs de pratiques peut peut-être y contribuer.

  • Des émotions fondatrices ?

    L’émotion est à la fois une suspension d’activité et une révision des constructions de sens qu’un sujet opère à la fois autour de son parcours de vie, de la situation dans laquelle il se trouve, et sur ce qu’il y a à y faire. Les émotions fondatrices sont considérées par le sujet comme une représentation de son passé et de lui-même au regard de son engagement à venir. Elles introduisent à la connaissance des enveloppes de sens qu’un sujet construit autour de lui-même dans son itinéraire de vie.

0 | 10 | 20 | 30 | 40 | 50 | 60